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Libye : six membres des forces de sécurité «exécutés»

Libye : six membres des forces de sécurité «exécutés»

Dans la foulée des manifestations contre les milices armées islamistes, six membres des forces de sécurité sont découverts « exécutés » à la périphérie de Benghazi, dans l'est du pays.

Dans la confusion, les manifestants ont attaqué une milice, qui travaille sous l'égide du ministère de la Défense. « Vu la nature des blessures, c'est clair que les six personnes ont été exécutées », a indiqué un médecin sous couvert de l'anonymat, ajoutant que quatre d'entre elles avaient reçu une balle dans la tête, tandis que les deux autres avaient été touchées à la poitrine et à la tête.

« Les six travaillaient dans l'armée ou la police selon des proches qui ont identifié les corps », a précisé le médecin.

Le bilan a été confirmé par le bureau du procureur.

Avec la découverte de ces corps, le bilan des affrontements à Benghazi atteint dix morts et 70 blessés.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants, dont une partie était armée, et la brigade de Raf Allah al-Sahati, un groupe islamiste qui s'est placé sous l'autorité du ministère de la Défense.

Les manifestants avaient également attaqué le siège de plusieurs autres bases de milices, dont celle d'une salafiste qui ne relève pas des autorités.

Ces heurts sont survenus après que des dizaines de milliers de Libyens eurent manifesté pacifiquement contre les milices armées, dix jours après l'attaque du consulat américain de Benghazi qui avait coûté la vie à l'ambassadeur des États-Unis Chris Stevens et trois autres Américains.

« La situation est très volatile. On ne sait pas quelle va être la réaction » des milices, mais aussi des autorités et des familles des victimes, a déclaré le militant des droits de l'homme Jalal Al-Gallal.

Les autorités libyennes ont mis en garde dans la nuit contre le « chaos » et appelé les manifestants à faire la différence entre les brigades « illégitimes » et celles qui sont sous l'autorité de l'État.

Le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a mis en cause des personnes « infiltrées parmi les manifestants ». Certains de ces « infiltrés » font partie des services de sécurité, selon lui, et veulent le « chaos et la sédition ».

Le groupe Ansar Al Charia a quitté la ville

La milice Ansar Al Charia a annoncé samedi avoir évacué ses bases à Benghazi pour préserver la ville.

« Le commandant du bataillon a donné l'ordre d'évacuer les lieux et de les remettre au peuple de Benghazi », a déclaré le porte-parole du groupe, Yousef al Djehani. « Nous respectons les opinions du peuple de Benghazi et nous avons évacué nos bases pour préserver la sécurité dans la ville. »

Par ailleurs, le groupe islamiste a démenti être responsable de l'attaque du consulat américain à Benghazi le 11 septembre.

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