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Le pouvoir libyen veut dissoudre les milices

Le pouvoir libyen veut dissoudre les milices

Le président du Congrès général national (CGN) a déclaré samedi soir « la dissolution de toutes les brigades et formations armées qui ne sont pas sous la légitimité de l'État » libyen. Cette annonce survient alors que deux milices ont annoncé leur propre dissolution au lendemain des événements qui ont ensanglanté Benghazi.

Les autorités ont créé un centre opérationnel à Benghazi qui regroupe l'armée, les forces du ministère de l'Intérieur et les brigades d'ex-rebelles, a précisé Mohamed al-Megaryef, président du CGN, le parlement libyen.

L'armée a d'ailleurs fixé un ultimatum aux milices pour évacuer les bâtiments qu'elles occupent et précisé qu'elle ferait « usage de la force si ces ordres ne sont pas suivis ».

Vendredi, des dizaines de milliers de Libyens avaient manifesté pacifiquement contre les milices avant que des centaines d'entre eux prennent d'assaut leurs quartiers généraux pour les déloger. Elles ont notamment réussi à chasser le groupe Ansar Al Charia de Benghazi.

Les violences ont fait 11 morts et des dizaines de blessés.

Les milices sont majoritairement formées d'ex-rebelles qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, l'an dernier.

Dissolution de deux milices dans l'est du pays

Les deux principales milices islamistes de Derna, ville de l'est de la Libye considérée comme un bastion islamiste, ont annoncé leur départ de cinq bases militaires.

« Les milices de Derna ont vu ce qui s'était passé la nuit dernière et elles ont décidé qu'elles ne pouvaient plus tuer leurs frères. Alors elles se sont dissoutes. [Elles] vont rentrer chez eux et laisser la sécurité au ministère de l'Intérieur et à l'armée », a déclaré Siraj Chennib, un professeur joint par l'agence Reuters qui a participé à des manifestations contre les milices à Derna.

Les États-Unis ont pour leur part salué l'éviction d'Ansar Al Charia et l'ont présentée comme le signe que les Libyens n'acceptaient pas d'avoir abandonné « la tyrannie d'un dictateur » pour une autre forme d'autoritarisme.

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