Le chef de l'opposition officielle, Jean-Marc Fournier, et le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, ont tous deux réagi aux premières décisions du gouvernement péquiste en accusant Pauline Marois de dogmatisme.
En entrevue à Radio-Canada, le chef par intérim du Parti libéral du Québec s'est dit étonné de la composition du conseil des ministres tout autant que de la décision de fermer la centrale nucléaire Gentilly-2, qui faisait partie de la plateforme du Parti québécois. Pendant que des études sont en cours, « on nous annonce une décision sans qu'il y ait eu d'analyse des coûts de la fermeture », a-t-il regretté.
M. Fournier a aussi déploré le manque de discussion avec les autorités économiques et locales de la région. « Pas étonnant que le maire de Trois-Rivières se dise déçu au plus haut point de cette façon d'être traité. »
« Il y a un peu de dogmatisme dans cette décision-là, qui a des effets antiéconomiques. [...] Comment vous pouvez prendre une décision, alors que vous n'avez aucune étude de faite, à part dire que c'est par dogmatisme? », a répété M. Fournier.
Le chef libéral a ensuite comparé l'approche de Pauline Marois à celle de Stephen Harper. « On est exactement dans le même dogmatisme qui ne tient pas compte des études, des recherches, de la science. »
Dans une entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir qui sera diffusée dimanche, François Legault a lui aussi décrié la décision de Mme Marois. « Actuellement, on a un gouvernement qui prend des décisions de façon dogmatique sans aller au fond des dossiers, » a déclaré M. Legault.
Doute sur les intentions du PQ
Jean-Marc Fournier a par ailleurs remis en doute la volonté du Parti québécois de « rassembler les Québécois », alors que « le premier mandat donné à Mme DeCourcy en immigration, c'est une loi 101 radicale ».
De plus, M. Fournier a commenté la nomination de Jean-François Lisée comme ministre des Relations internationales, suggérant que ses missions diplomatiques auraient pour but de promouvoir la souveraineté à l'étranger. « Pensez-vous que c'est lui qui va augmenter la vente de nos produits, ou s'il ne va pas plutôt vendre l'article 1 de son parti? », s'est-il interrogé.
Jeudi, Jean-Marc Fournier avait déjà fait savoir son mécontentement devant la première action du gouvernement Marois, déplorant l'abolition de la hausse des droits de scolarité, alors que les universités « contribuent directement à la prospérité économique du Québec ».