Autour des 50 députés libéraux assermentés au Salon rouge de l’Assemblée nationale, mardi, en compagnie de leur nouveau chef intérimaire Jean-Marc Fournier, on assistait à une cérémonie teintée de rumeurs entourant la course à la direction et de réflexions quant aux raisons de la défaite libérale.
Candidat pressenti dans l’éventuelle course à la chefferie libérale, le député d’Outremont Raymond Bachand semblait serein en cette journée d’assermentation. «J’en suis à mon quatrième mandat, c’est toujours un moment solennel une journée comme aujourd’hui», a-t-il confié.
En début de semaine, tant le Parti québécois (PQ) que la Coalition avenir Québec (CAQ) se sont prononcés en faveur d’un changement de ton dans le Salon bleu de l’Assemblée nationale.
Une opinion partagée par le député d’Outremont, qui rappelle que dans une situation de gouvernement minoritaire, cela «force les partis d’opposition à être responsables». «C’est un changement de langage de la part de Mme Marois», a-t-il ironisé.
Également candidat pressenti dans la course à la chefferie, le député de Châteauguay Pierre Moreau a parlé pour sa part d’une opposition constructive. «Je suis ouvert à la collaboration dans le but, entre autres, de développer l’économie du Québec.»
Même s’il n’a pas voulu s’avancer sur la date d’une éventuelle annonce de candidature, Pierre Moreau a tout de même parlé de la course à la chefferie comme une occasion pour le Parti libéral du Québec (PLQ) d'échanger avec les Québécois. «C’est une occasion en or pour renouveler les idées», a-t-il lancé.
Une opinion partagée par le député de Lotbinière-Frontenac Laurent Lessard. «Il y a des choses auxquelles on ne va pas renoncer, a-t-il dit. On veut retourner à l’équilibre budgétaire et garder le monde au travail.»
Sur les questions des priorités du PQ, notamment sur la question de la langue, M.Lessard a indiqué que l’opposition serait contre les politiques qui auraient pour but de diviser les Québécois.
Doyen des députés libéraux avec 10 mandats, Pierre Paradis a indiqué que le PLQ doit profiter de cette période dans l’opposition pour entamer une réflexion en profondeur.
«Il faut accepter le verdict de la population, dit-il. Il faut toutefois se pencher sur le 70% d’insatisfaction qui nous a collé à la peau. L’opposition est en quelque sorte un moment de réflexion», pense le député de Brome-Missisquoi.
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