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Lucien Bouchard désapprouve

Les référendums d’initiative populaire sont une erreur
Photo d'archives


La possibilité de forcer la tenue d’un référendum d’initiative populaire sur la souveraineté est une aberration qui risque d’affaiblir encore plus le Québec, qui est sorti amoché de ses deux précédentes défaites référendaires.

Tel est l’avis exprimé par Lucien Bouchard dans son nouveau livre Lettres à un jeune politicien (VLB Éditeur), dont le Journal publie en exclusivité des extraits.

Le Parti québécois, qui vient de prendre le pouvoir, proposait en campagne électorale que le gouvernement tienne des référendums d’initiative populaire – sur la souveraineté, par exemple – si 15 % des électeurs signent un registre dans ce sens.

« Irresponsable »

« Il serait irresponsable d’exposer le Québec à une autre défaite quand on sait le prix qu’il a fallu payer au lendemain des échecs de 1980 et 1995 », prévient l’ancien premier ministre, qui signale au passage que « le débat sur la question nationale est présentement dans l’impasse ».

« Les souverainistes les plus réalistes savent qu’ils ne sauraient être question de lancer un autre référendum sans une possibilité raisonnable de succès », note aussi Lucien Bouchard, qui affiche dans cet ouvrage son franc-parler habituel et sa fine capacité d’analyse de la société québécoise.

Le jugement des jeunes sur les élus

S’il s’est le plus souvent imposé un devoir de réserve depuis son retrait de la vie publique, l’ancien premier ministre dit avoir accepté cette fois de livrer ses réflexions, car il se « désole de la désaffection générale envers la démarche politique » et du « jugement sévère » que la jeune génération semble porter sur les élus.

À travers ses conseils à un jeune politicien en devenir, il aborde dans ce nouveau livre des thèmes qui lui ont toujours été chers, l’éducation et le fardeau de la dette notamment, mais aussi le besoin de nouveaux visages en politique et la nécessité pour le Québec de trouver un nouveau souffle, un nouvel idéal.

« Comme d’autres observateurs, il me semble que de nombreux Québécois ont perdu leurs repères », constate-t-il, en prenant les élections fédérales de mai 2011 à titre d’exemple.

« Se tourner aussi massivement vers le NPD et ses candidats, pour la majorité des inconnus, c’était une autre façon de voter blanc », suggère Lucien Bouchard.

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