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« Quoiqu'il arrive, on continue », affirme le chef d'Option nationale

« Quoiqu'il arrive, on continue », affirme le chef d'Option nationale

Un texte de François Messier

Jean-Martin Aussant se montre satisfait de la première campagne qu'il a menée à titre de chef d'Option nationale. S'il déplore que les médias traditionnels ne lui aient pas accordé une couverture équitable, il souligne que son parti a connu une forte progression et que, quoi qu'il advienne mardi, il est là pour rester.

« C'est vraiment le début d'un projet, l'élection de demain. Quoiqu'il arrive, on continue », affirme-t-il dans une entrevue accordée à Radio-Canada.ca entre deux visites auprès d'électeurs de sa circonscription de Nicolet-Bécancour.

« Cependant, c'est sûr que ce serait préférable pour nous de garder nos acquis, incluant Nicolet-Bécancour, et de faire des belles percées un peu partout au Québec pour se faire connaître, préparer l'élection qui suivra », poursuit celui qui défendait les couleurs du Parti québécois lors de sa première élection, en décembre 2008.

M. Aussant dit être confiant de remporter la mise dans sa circonscription, mais demeure néanmoins prudent. Depuis les années 70, note-t-il, la circonscription de Nicolet-Yamaska a envoyé à l'Assemblée nationale des députés de quatre partis différents.

La circonscription a été redécoupée et rebaptisée, mais la lutte s'y annonce tout de même serrée. « Ce n'est pas une forteresse pour qui que ce soit », note-t-il.

Peu importe les résultats du scrutin de jeudi, ajoute-t-il, Option nationale aura connu une progression « spectaculaire » depuis sa fondation, l'an dernier.

Option nationale, souligne-t-il, recense aujourd'hui 5000 membres, alors que l'Action démocratique du Québec n'en comptait plus que 2500 au moment où elle a été avalée par la Coalition avenir Québec.

« On était complètement nouveau. On partait de zéro, vraiment, avec des militants d'un peu partout au Québec. Alors d'avoir 120 candidats à la première élection, c'est une première dont on est vraiment très fier », dit Jean-Martin Aussant.

Selon lui, le fait que des politiciens comme Jacques Parizeau, Lisette Lapointe, Françoise David et des artistes comme Emmanuel Bilodeau et Chafiik du groupe Loco Locass l'ont publiquement appuyé prouve qu'Option nationale « a un message important pour la politique au Québec et qu'on le livre de façon intéressante aussi ».

S'il croit que les idées de son parti ont progressé grâce entre autres aux militants de son parti qui sont très actifs sur les médias, Jean-Martin Aussant ne cache cependant pas qu'il aurait souhaité participer à un ou des débats des chefs, afin de mieux les vendre aux électeurs québécois.

« Ça aurait pu progresser encore plus vite, si on avait eu un plus grand accès aux médias traditionnels. Ça prend du temps, percer le mur des médias traditionnels, on en est conscients, on l'accepte et on va laisser le temps au temps de faire son travail », philosophe-t-il.

Participer à ces joutes oratoires suivies par plus d'un million de téléspectateurs lui aurait notamment permis de défendre l'idée de nationaliser les ressources naturelles du Québec ou d'adopter la gratuité scolaire, mais surtout de plaider le bien-fondé de la souveraineté du Québec.

« C'est ce que j'aurais aimé faire au débat des chefs : donner des exemples concrets de pourquoi le Québec doit être un pays, de convaincre les gens de devenir souverainiste. C'est ça le rôle d'un leader politique », affirme-t-il.

À quelques heures du vote, Jean-Martin Aussant continue de pourfendre ceux qui disent que voter pour Option nationale nuit au Parti québécois. La possibilité que les votes d'ON privent le PQ de victoires dans certaines circonscriptions a été débattue pendant toute la campagne, notamment sur les médias sociaux.

« Les gens qui votent pour quelque parti que ce soit autre que le PQ vont priver le PQ de ce vote-là. Tous les partis peuvent se dire la même chose, tranche-t-il. Ceux qui votent pour un autre parti, c'est simplement parce qu'ils préfèrent un autre parti. »

Jean-Martin Aussant est par ailleurs conscient qu'il pourrait se trouver en position de jouer un rôle important à l'Assemblée nationale s'il était élu et que le gouvernement était minoritaire, comme le prédisent de nombreux sondages.

Dans ce cas, dit-il, le parti évaluerait les dossiers à la pièce, sans s'opposer systématiquement au gouvernement. « Le seul intérêt qui est cher à Option nationale, c'est l'intérêt collectif. Il n'y a pas d'intérêt particulier, pas d'intérêt partisan », fait-il valoir.

Pour me joindre :

francois.messier-nm@radio-canada.ca

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