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Bachar Al-Assad minimise les défections, s'oppose aux zones tampons et croit à sa victoire

Bachar Al-Assad minimise les défections, s'oppose aux zones tampons et croit à sa victoire

Après plus de 17 mois de conflit sanglant, le président syrien Bachar Al-Assad a reconnu que son régime n'avait toujours pas gagné la bataille contre les rebelles, selon des extraits d'une entrevue accordée à la chaîne privée prorégime Ad-Dounia.

« Je peux résumer [la situation] en une phrase : nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure, mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps », a-t-il déclaré au cours de l'entretien qui doit être diffusé dans son intégralité mercredi soir.

Il s'est également opposé à la création d'une zone tampon évoquée par les pays occidentaux et la Turquie pour accueillir les réfugiés. « Je pense que parler de zones tampons n'est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c'est [une idée] irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le président syrien ne s'inquiète pas outre mesure des nombreuses défections qui ont secoué sa garde rapprochée au cours des derniers mois, allant jusqu'à les qualifier « d'autonettoyages ».

« Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c'est une opération d'autonettoyage de l'État premièrement et de la nation en général », a-t-il estimé.

Refusant toujours de reconnâitre l'ampleur de la contestation populaire contre son régime, le président est d'avis que « malgré les nombreuses erreurs, il existe un lien solide » entre son gouvernement et le peuple syrien.

« Tout le monde est inquiet pour sa patrie, c'est normal. Mais ils [les opposants au régime] ne parviendront pas à disséminer la peur, ils n'y parviendront jamais. Je dis aux Syriens : le destin est entre vos mains et pas entre les mains d'autrui », a-t-il souligné.

Entre-temps, les affrontements entre les forces du régime et les rebelles syriens se poursuivaient mercredi dans le nord du pays. Des explosions étaient notamment entendues près de l'aéroport militaire de Taftanaz, entre les villes d'Alep et d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

La bataille d'Alep, deuxième ville en importance du pays, dure depuis plus d'un mois, l'armée syrienne n'ayant toujours pas réussi à la reprendre aux mains des rebelles. Selon l'OSDH, 189 personnes ont perdu la vie dans la seule journée de mardi, dont 143 civils, 14 rebelles et 32 soldats.

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