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Courteau défend son circuit

Courteau défend son circuit

Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, est vexé. Il n'a pas digéré les critiques acerbes du directeur de l'Association des joueurs de la Ligue canadienne de hockey, Georges Laraque, et de l'agent de joueurs Gilles Lupien.

Mercredi, le commissaire a souhaité clarifier « les faussetés et les demi-vérités qui ont été colportées » au sujet du traitement des joueurs dans sa ligue.

« La grande famille de la LJHMQ est outrée par ces déclarations gratuites et sans fondement, a déclaré Courteau. C'est complètement faux que nos joueurs passent 20 heures dans un autobus et ne se font offrir qu'un muffin. Il y a effectivement de longs voyages, mais avec l'encadrement qu'on fournit à nos joueurs, je ne crois pas que ce genre de situation soit survenu. »

Courteau faisait référence aux propos de Lupien, un des responsables du nouveau syndicat au Québec.

Lupien déplorait les salaires infimes versés aux joueurs, les longs déplacements et l'éducation déficiente. Laraque n'a pas non plus utilisé de gants blancs à l'endroit de la ligue. Il s'en est pris au délai maximal de 18 mois que les joueurs ont, une fois leur carrière junior terminée, pour profiter de leur bourse d'études.

« Les joueurs disposaient de trois mois pour s'en prévaloir auparavant, a rétorqué Gilles Courteau. Nous sommes toujours ouverts à regarder les nouvelles modalités qui pourraient être mises de l'avant pour améliorer l'encadrement offert à nos joueurs. »

La LHJMQ, selon le commissaire, a à coeur le succès académique de ses joueurs avec comme preuve le Programme d'aide aux joueurs. Un programme conçu pour soutenir les jeunes hockeyeurs individuellement et selon leurs besoins, qu'ils soient sportifs ou personnels.

Allocations et compensations préférentielles

Quant aux compensations qui seraient accordées aux joueurs européens du circuit, Courteau a expliqué qu'« il faut faire deux distinctions. Certains montants auxquels on a fait allusion sont les montants versés auprès des fédérations afin d'obtenir la libération des joueurs en question. Je peux vous garantir que tous les joueurs de la LHJMQ qui disputeront la saison 2012-2013 recevront un traitement égal. »

Le commissaire a admis que certains surplus accumulés par les équipes sont investis dans le bien-être des joueurs plutôt que d'être versés en allocations directes. Selon lui, le coût d'un joueur par saison pour chacune des franchises s'élève à 30 000 $.

Laraque n'est pas surpris

Laraque s'explique facilement cette réaction de la LHJMQ par rapport au nouveau syndicat qu'il préside.

« On a entendu des propriétaires d'équipes ou des présidents de ligues, que ce soit du Québec ou de l'Ontario, dire qu'on n'en a pas besoin. Mais moi, je n'ai jamais entendu un propriétaire, un boss, créer une association pour ses propres travailleurs. Donc c'est sûr que si on leur demande leur opinion, ils vont dire qu'on n'en a pas de besoin pour ne pas avoir de pression de plus à mieux travailler. »

Pour l'ancien du Canadien, cette association était nécessaire.

« Quand tu as une association, ça force les équipes à avoir une certaine éthique envers ses propres travailleurs. »

Le commissaire de la LHMQ n'a pas voulu commenter la création de l'Association des joueurs de la Ligue canadienne de hockey. Il a précisé qu'il n'avait pas encore été contacté par l'organisation.

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