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Spectacle des humoristes indignés : la CLASSE gèle les fonds, l'organisateur réagit

Spectacle des humoristes indignés : la CLASSE gèle les fonds, l'organisateur réagit
PC - Radio-Canada

Certains membres de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) hésitent à accepter une partie des profits recueillis grâce à un spectacle-bénéfice d'humour. Les fonds seront donc gelés jusqu'au prochain congrès de la CLASSE.

Le spectacle de la Coalition des humoristes indignés a permis de remettre environ 25 000 $ à la clinique juridique Juripop. Cette dernière s'était entendue avec la CLASSE pour lui donner la moitié des fonds recueillis, mais des membres ont soulevé que certains humoristes participants tenaient des propos sexistes et homophobes, a expliqué la porte-parole Jeanne Reynolds.

Le dernier congrès de la CLASSE s'est terminé la veille du spectacle. Faute de quorum au moment du vote, la question demeure donc en suspens. Résultat, la CLASSE a choisi de geler les fonds en attendant le congrès du 3 juillet, où la question pourra être votée.

La lutte féministe et la lutte étudiante sont liées, a expliqué Jeanne Reynolds.

« Les premières victimes de la hausse des frais de scolarité, ce sont d'abord et avant tout les femmes. [...] Même dans leur vie professionnelle, elles vont gagner moins d'argent. », a dit Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE.

Mme Reynolds a toutefois rappelé que même si la CLASSE décidait de refuser l'argent, les profits recueillis resteraient à Juripop afin de contester la loi 78.

L'organisateur réagit

Sur son blogue, l'auteur et organisateur du spectacle-bénéfice Daniel Thibault tente de remettre les pendules à l'heure. Selon lui, les étudiants qui ont soulevé des inquiétudes par rapport au sexisme des humoristes sont au nombre de cinq. Il considère que « dans le grand schème des choses », il s'agit d'une minorité.

Jeanne Reynolds a cependant démenti cette information en précisant que la question a été longuement débattue.

Daniel Thibault s'indigne ensuite que les 170 000 membres de la CLASSE soient qualifiés de radicaux par certains. Selon lui, il s'agit d'une généralisation abusive, au même titre que le fait d'associer les humoristes au sexisme. « Ne soyez pas aussi tatas que les tatas en traitant tout le monde de tatas », écrit-il.

Il souligne au passage le caractère démocratique - à l'excès, selon lui - de la CLASSE avant d'ajouter qu'il préfère une organisation qui « donne la parole à tous » à une « organisation de zombies qui suivent aveuglément leur chef ».

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