Le coporte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, a invité les syndicats à faire front commun avec les étudiants dès cet automne afin de donner un second souffle au mouvement qui est, de son propre aveu, « fatigué ».
Les étudiants et les syndicats devront ainsi se trouver des revendications communes qui iraient au-delà de la hausse des droits de scolarité, a-t-il admis lors d'un discours prononcé samedi au Festival des solidarités, à Montréal, en citant comme exemple la lutte contre la tarification des services publics et la contestation de la loi 78.
Gabriel Nadeau-Dubois a en outre reconnu que le mouvement étudiant était en perte de vitesse, ce qui est notamment imputable, selon lui, à la volonté de certaines organisations étudiantes de se dissocier des syndicats.
« La timidité des centrales syndicales de se rapprocher de la frange combative du mouvement étudiant explique la situation actuelle », a-t-il affirmé devant un public conquis.
Selon le coporte-parole de la CLASSE, des organisations auraient demandé aux syndicats de limiter leur appui financier et logistique, par souci d'image. Une position que Gabriel Nadeau-Dubois qualifie « d'ironique et d'absurde ».
M. Nadeau-Dubois estime que seuls les syndicats peuvent « prendre la relève », et se dissocie au passage du Parti québécois de Pauline Marois, qui arbore pourtant le carré rouge, symbole du mouvement étudiant.
« La timidité de la position péquiste sur les frais de scolarité nous empêche de reposer tous nos espoirs sur les urnes », a-t-il lancé.
Samedi, Gabriel Nadeau-Dubois a également répondu à l'ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, qui a condamné les actions de la CLASSE, notamment ses appels répétés à la désobéissance civile. M. Nadeau-Dubois a soutenu que les organisations étudiantes étaient restées unies depuis le début du conflit étudiant.
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