À moins d'une catastrophe dans l'ultime étape, Ryder Hesjedal écrira une page d'histoire du cyclisme canadien dimanche. Il devrait devenir le premier représentant de l'unifolié à remporter un grand tour.
Samedi, à l'issue de la 20e et avant-dernière étape du Giro, le coureur de Victoria occupe toujours le 2e rang du classement général, mais il a reculé de 17 à 31 s du meneur, l'Espagnol Joaquim Rodriguez (Katusha). Il devrait normalement combler cet écart dans le contre-la-montre final à Milan.
« Hesjedal est le favori pour la victoire. Je ne dis pas que je pars battu, mais si je suis réaliste, je me dis qu'il faudrait un miracle. Je me donnerai à fond pour ne pas perdre ce maillot », a indiqué Rodriguez.
Hesjedal (Garmin-Barracuda) a bouclé l'exigeant parcours de 218 km en 6e place, à 3 min 36 s du vainqueur du jour, le Belge Thomas De Gendt (Vacansoleil).
Auteur d'un grand numéro en solitaire, De Gendt a rallié l'arrivée après 6 h 54 min 41 s d'efforts surhumains. Il a devancé l'Italien Damiano Cunego (Lampre) et l'Espagnol Mikel Nieve (Euskaltel) au sommet du Stelvio, à 2757 mètres d'altitude.
Rodriguez a suivi en 4e place, 14 s devant Hesjedal, qui a demandé l'aide de ses poursuivants pour tenter de rattraper De Gendt, mais sans succès. Ils ont tous refusé de collaborer. Hesjedal a donc dû mener la chasse lui-même.
Après une attaque de l'Italien Michele Scarponi (Lampre) dans le dernier kilomètre, Rodriguez a démarré la machine pour gruger des secondes à Hesjedal.
De Gendt accuse 2:18 de retard sur le détenteur du maillot rose, contre 1:51 pour Scarponi.