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Sea Shepherd: Brigitte Bardot propose de prendre la place de Paul Watson en prison

Bardot veut aller en prison à la place de Paul Watson
ERIC FEFERBERG / AFP

Brigitte Bardot est "scandalisée" depuis que son "frère de combat" ait été arrêté dimanche 13 mai en Allemagne, à Francfort. Il s'agit du fondateur de l'ONG environnementale Sea Shepherd, Paul Watson, interpellé à la suite d'un mandat d'arrêt émis par le Costa Rica et qui porte sur des faits datant de 2002, lors d'une campagne de Sea Shepherd contre la pêche aux requins. Paul Watson est accusé d'avoir mis en danger un équipage costaricien lors de cette intervention en pleine mer.

Brigitte Bardot est tellement retournée par cette histoire qu'elle propose maintenant de prendre sa place en prison. "Scandalisée par le fait qu'il soit mis en prison, je me propose de prendre sa place puisque je suis complice", écrit-elle dans un communiqué.

"BB" est très liée à l'ONG: elle avait même donné en 2011 son nom à l'un des bateaux, un trimaran notamment utilisé par Sea Shepherd pour pourchasser les bateaux pêchant les baleines:

"J'ai soutenu depuis toujours Paul Watson", ajoute Brigitte Bardot. "Paul Watson, le Justicier des Mers, fait le travail indispensable que les gouvernements ne font pas", affirme Brigitte Bardot. C'est à Paul Watson que l'on doit la célèbre photo de l'actrice enlaçant un bébé phoque sur la banquise.

Armé de son charisme, son ton provocateur, son discours percutant et alarmiste, Paul Watson, qui a débuté comme garde-côte au Canada, multiplie conférences et interviews quand il n'est pas en mer. Il ne manque aucune campagne depuis qu'il a créé Sea Shepherd, après avoir quitté Greenpeace dont il est l'un des co-fondateurs et qu'il critique pour ses méthodes, trop molles à ses yeux.

Il a participé à déjà plus de 200 opérations musclées, médiatisées, pour sauver phoques, dauphins, thons, requins, et baleines. L'objectif? Empêcher les pêcheurs d'agir et alerter le grand public.

La méthode? Jeter du beurre rance à l'odeur pestilentielle sur les ponts pour gêner l'équipage et contaminer la viande, bloquer les hélices à l'aide de cordes ... et surtout pousser les bateaux à fuir. Son organisation n'a pas hésité non plus à éperonner en 1979 le baleinier Sierra, qui a coulé dans le port de Lisbonne, même si elle assure tout faire pour "ne mettre personne en danger".

Des méthodes de "terroristes", selon les autorités japonaises. Une étude publiée en 1998 par le Service canadien du renseignement de sécurité (contre-espionnage) associait de son côté la Sea Shepherd au "terrorisme lié à une cause particulière", en l'occurence les droits des animaux et l'environnement.

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