Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cérémonie d'investiture: Hollande président, Sarkozy s'en va sous les applaudissements

Investiture: Hollande officiellement président

La passation de pouvoir aurait pu mal tourner. Convoqués par l'UMP pour saluer le départ de Nicolas Sarkozy, des militants du président sortant se pressent devant l'Elysée, drapeaux bleu-blanc-rouge à la main et huent copieusement des proches de François Hollande faisant leur entrée. Tant et si bien qu'un collaborateur du chef de l'Etat a dû intervenir.

Mais en dehors de cet incident, ce début de journée d'investiture s'est déroulé sans accroc, sous les ors de la République et dans l'esprit républicain qui sied à ce grand rituel de transition démocratique.

Sarkozy quitte l'Elysée sous les applaudissements

Arrivé à 10h précises à l'entrée de la cour d'honneur de l'Elysée dans sa Citroën hybride, François Hollande a parcouru gravement le tapis rouge installé à son intention pour rejoindre Nicolas Sarkozy, qui l'attendait sur le perron. Le président sortant a descendu quelques marches pour aller à sa rencontre. Après une rapide poignée de main dans le crépitement des photographes, les deux hommes ont rejoint le bureau présidentiel pour un entretien dont rien ne devrait filtrer.

Après 40 minutes de discussion, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont redescendu les escaliers de l'Elysée pour rejoindre leurs compagnes respectives. Nicolas Sarkozy est alors reparti au bras de sa compagne, Carla Bruni. Une première pour un président sortant.

Sortant sous les applaudissements de ses supporters et les huées d'une partie du public, Nicolas Sarkozy n'est alors plus président de la République. François Hollande s'apprête à le devenir.

François Hollande se démarque de son prédécesseur

Elevé au rang de grand'croix de la Légion d'honneur, François Hollande a ensuite été rapidement intronisé par le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. "Monsieur le président de la République, à l'issue d'une consultation électorale qui s'est déroulée dans de bonnes conditions à laquelle ont pris part plus de 80% des Français, vous devenez aujourd'hui le 7e président de la Ve République et le 24e président de la République française", a déclaré l'ancien ministre de Jacques Chirac.

Prenant la parole pour la traditionnelle allocution présidentielle, le nouveau chef de l'Etat a donné le ton du mandat qu'il entame dès cette minute. Prenant acte de la crise et des "contraintes" qui pèseront sur ses marges de manoeuvre, le président a promis qu'il ne gouvernerait "jamais dans l'abaissement et le repli".

Citant la totalité de ses prédécesseurs, dont Nicolas Sarkozy auquel il a adressé ses voeux de réussite dans "sa nouvelle vie", François Hollande s'est toutefois démarqué de son prédécesseur. "Je fixerai les priorités, mais je ne déciderai pas de tout, pour tout et partout", a-t-il dit, après avoir répété au long de sa campagne électorale qu'il ne serait ni chef de gouvernement ni chef de majorité.

"Le pouvoir au sommet de l'Etat sera exercé avec dignité mais simplicité, avec une grande ambition pour notre pays et une scrupuleuse sobriété dans les comportements".

"L'Etat sera impartial parce qu'il est la propriété de tous les Français et qu'il n'appartient donc pas à ceux qui en ont reçu pour un temps limité la charge", a encore dit le président avant d'aller passer les troupes en revue.

Dernier coup de balai

La cérémonie d'investiture en images

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.