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Jean Charest tourne en ridicule l'intérêt de Pauline Marois pour les moratoires

Pauline Marois "obsédée par les moratoires", selon Jean Charest

VICTORIAVILLE, Qc - La chef péquiste Pauline Marois n'a pas ce qu'il faut pour diriger le Québec, selon le premier ministre Jean Charest.

«Elle n'a pas ce qu'il faut. Elle a fait la démonstration qu'elle n'a pas ce qu'il faut pour être premier ministre du Québec», a tranché M. Charest, en point de presse, dimanche, à Victoriaville. Cette démonstration a été particulièrement éclatante durant le conflit avec les étudiants, selon lui.

Malgré des attaques répétées contre sa rivale, qui occupe la première place dans certains sondages, M. Charest a une fois de plus mis le couvercle sur la marmite électorale, réaffirmant que des élections générales en juin n'étaient pas au programme.

Chose certaine, à son avis, Mme Marois «n'est pas prête» à occuper les plus hautes fonctions. Quant à lui, nul doute, il sera de la course pour réclamer à la population un quatrième mandat, a-t-il dit.

Une heure plus tôt, dans un discours enflammé et à forte saveur électorale, au terme du conseil général de sa formation politique, il n'avait pas hésité à tourner en ridicule son adversaire péquiste, présentée comme une chef obsédée par les moratoires à imposer sur tout et sur rien et la tenue de référendums.

Qu'il s'agisse des droits de scolarité, des gaz de schiste ou du développement du Nord du Québec, Mme Marois est synonyme de frein, selon le chef libéral, qui est sorti de son discours écrit à plusieurs reprises pour s'en prendre à la chef péquiste, qui mène présentement dans les sondages d'opinion.

Selon lui, le Québec serait paralysé, advenant la tenue d'un troisième référendum sur la souveraineté, en cas d'élection du Parti québécois.

«Pauline Marois veut imposer un moratoire sur l'avenir du Québec», selon le chef libéral.

Il a cité le nom de Mme Marois à au moins 12 reprises durant son discours, qui faisait moins de six pages, au grand plaisir des quelque 500 militants réunis pour mettre la dernière main, durant tout le week-end, à leur programme électoral.

Au lendemain d'une entente de principe conclue avec les leaders étudiants sur la hausse des droits de scolarité, les militants ont servi une longue ovation à leur chef.

M. Charest n'accepte aucun blâme pour la tournure des événements durant trois mois, alors que le conflit avec les étudiants a été marqué par de nombreuses manifestations souvent violentes.

Il dit avoir pris ses responsabilités, la durée du conflit étant due au fait, selon lui, que les leaders étudiants refusaient de collaborer. «Ça prend deux personnes pour danser le tango», a-t-il répondu, en anglais, à une question sur le sujet.

Dans les circonstances, le blitz entrepris vendredi, qui s'est conclu samedi par une entente de principe à entériner par la base, n'aurait pas pu survenir plus tôt, a fait valoir le premier ministre.

«On a fait tous les efforts nécessaires pour maintenir les cours et avoir un dialogue avec les représentants des associations étudiantes», a-t-il ajouté, rejetant toute critique.

Dans son discours, M. Charest a donné un aperçu des thèmes qui seront privilégiés par les libéraux durant la prochaine campagne électorale, en mettant l'accent sur l'économie et la création d'emploi, autour du moteur que deviendra le Plan Nord.

Les militants ont aussi eu droit à une vidéo vantant les réalisations du gouvernement libéral, qui deviendra sûrement une carte de visite lors du prochain scrutin.

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