Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Hausse des droits de scolarité: la FEUQ et la FECQ propose une alternative globale en sept points

L'alternative globale de la FEUQ et de la FECQ
SRC

MONTRÉAL _ Les fédérations étudiantes collégiale (FECQ) et universitaire (FEUQ) ont présenté mardi leur contre-proposition au gouvernement Charest, qui prône encore le gel des droits de scolarité, ce qui a "déçu" la ministre de l'Éducation Line Beauchamp.

La contre-proposition étudiante en sept points prévoit le maintien du gel des droits de scolarité au niveau de 2012.

"Sur l'enjeu fondamental, ça n'a pas bougé et je suis déçue", a commenté la ministre Beauchamp, au cours d'une rencontre avec la presse en fin d'après-midi à Québec.

La ministre estime se trouver davantage devant "une justification" des revendications étudiantes que devant une véritable contre-proposition, puisque les associations étudiantes n'ont pas bougé sur l'enjeu fondamental du conflit: les droits de scolarité.

"Je ne crois pas qu'on soit en mode rapprochement là-dessus", a même admis la ministre.

La proposition de la FECQ et de la FEUQ ne comporte guère de nouveautés, de l'aveu même de la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins. "Encore une fois, on demande au gouvernement de regarder ces offres-là, que nous avons mises maintes et maintes fois sur la table. Et malheureusement, on a trouvé un prétexte pour abolir la table de discussions, pour ne pas poursuivre ces discussions-là, parce que le gouvernement ne voulait pas discuter de droits de scolarité", a-t-elle dit.

En plus du gel des droits de scolarité, la contre-proposition FECQ-FEUQ inclut une augmentation de seulement trois pour cent, plutôt que de 10 pour cent, des dépenses dites périphériques des universités, comme les voyages, ce qui représenterait une économie de 189 millions $.

Elle prévoit aussi un moratoire de deux ans sur les plans de financement des universités.

Là-dessus, la ministre Beauchamp a dit "s'interroger", s'étonnant du fait que les fédérations étudiantes acceptent qu'un tel moratoire empêcherait un réinvestissement dans des universités sous-financées. Or, selon elle, les étudiants seraient les premiers bénéficiaires de tels réinvestissements dans les laboratoires, l'informatique et dans l'embauche de professeurs.

La contre-proposition inclut aussi un moratoire de cinq ans sur la création de "campus délocalisés", ces pavillons situés loin des centres universitaires, de même que la tenue d'états généraux sur l'enseignement universitaire.

Conférence perturbée

Par ailleurs, la conférence de presse des présidents des fédérations a été perturbée par une dizaine de membres de la CLASSE, la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, qui ont sporadiquement lancé des commentaires pendant qu'ils parlaient.

Avant même que la FEUQ et la FECQ aient présenté leur contre-proposition, trois des protestataires ont déroulé une banderole sur laquelle on pouvait lire "contre-offre d'la bouette pis des miettes".

Tout au long de la conférence de presse, des protestataires ont crié le mot "étudiantes" toutes les fois qu'un des leaders prononçait le mot "étudiant". Ils sont demeurés sur place jusqu'à la fin, quittant en scandant "f... la FECQ et la FEUQ".

De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s'est aussi dit "déçu" de la contre-proposition des fédérations étudiantes. "Ça ne fait pas avancer le débat", estime-t-il, puisque les fédérations proposent encore de geler les droits de scolarité.

Pendant ce temps, le cégep de Sherbrooke a dû suspendre les cours pour une troisième journée, mardi, malgré une injonction du tribunal lui ordonnant de faciliter l'accès à l'institution. La direction en est venue à cette décision

à cause de la présence de manifestants et d'une situation tendue sur le campus.

Les cours ont également été suspendus au Collège de Maisonneuve, situé dans l'est de Montréal.

INOLTRE SU HUFFPOST

La manif déguisée du 30 avril

Les manifs du 29 et 30 avril

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.