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Les étudiants accueillent froidement l'offre de Québec (PHOTOS/VIDÉOS)

Les étudiants pas contents

Les représentants des associations étudiantes accueillent froidement l'offre globale du gouvernement du Québec dans le conflit qui les oppose sur la hausse des droits de scolarité. Bien qu'ils promettent de l'étudier, les leaders étudiants se montrent sceptiques quant à ses chances de succès devant leur assemblée générale respective.

La présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, croit que l'offre gouvernementale sera rejetée en assemblée. « Je ne crois pas que ça va être accepté dans les associations étudiantes, parce qu'on ne touche pas à la mesure des droits de scolarité », explique Mme Desjardins.

« C'est beau les mesures d'encadrement, mais si on ne touche pas à la question des droits de scolarité, c'est extrêmement difficile pour nous de proposer des avancées. » - Martine Desjardins

Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, abonde dans le même sens. Il estime que l'offre peut difficilement être acceptée puisqu'elle ne touche pas le coeur du conflit, soit la hausse des droits de scolarité.

« Même si on l'étale sur sept ans, ça demeure une augmentation substantielle de 75 % des droits de scolarité à l'université. Et dans sept ans, on se retrouve avec le même scénario : les enfants de la classe moyenne vont se retrouver laissés pour compte. » - Léo Bureau-Blouin

La FEUQ propose un temps d'arrêt

Mme Desjardins soutient qu'une seule des propositions contenues dans l'offre globale du gouvernement a été abordée à la table de négociations, soit la hausse du seuil à partir duquel la contribution parentale est calculée pour l'attribution des prêts et bourses. « Les autres propositions qui sont là, ce sont des propositions qui avaient été faites unilatéralement par le gouvernement », précise-t-elle.

Elle s'interroge sur la volonté du gouvernement de vouloir aller de l'avant sans avoir pris le temps de s'arrêter pour étudier les problèmes comme la gestion des universités et l'accessibilité aux études. Elle estime que le gouvernement devrait prendre le temps de régler tous ces problèmes avant de demander aux gens de mettre plus d'argent dans le système.

« Ce n'est pas uniquement aux étudiants qu'on demande, mais aussi aux contribuables [qu'on demande] de mettre plus d'argent dans les universités. » - Martine Desjardins

Le porte-parole de la CLASSE Gabriel Nadeau-Dubois affirme pour sa part que la proposition gouvernementale sera présentée à l'assemblée de la coalition, mais il prévient qu'elle a peu de chance de succès. Le fait que l'augmentation des droits de scolarité « reste dans les propositions du gouvernement, ça ne répond pas aux demandes des étudiants ».

« C'est une annonce qui nous est présentée comme un compromis, mais qui n'en est pas vraiment un, explique Gabriel Nadeau-Dubois. La hausse, dans les faits, non seulement n'est pas diminuée, mais au bout du compte elle est augmentée. Ce n'est plus 1625 $ de plus qu'auront à payer les étudiants, les étudiantes et leur famille, mais bel et bien 1778 $. »

Gabriel Nadeau-Dubois estime que les mesures bonifiant le régime de prêts et bourses constituent de bonnes nouvelles pour les étudiants. Mais il enchaîne qu'une telle bonification, jumelée à une hausse des droits de scolarité, laisse en plan une large partie de la classe moyenne.

La CLASSE n'a pas l'intention de faire des recommandations à ses membres. « On va vraiment laisser les étudiants et les étudiantes en assemblée générale en discuter librement et prendre une décision libre sur l'acceptation ou le refus de cette offre-là », poursuit le porte-parole de la CLASSE.

La CLASSE tient un congrès de deux jours ce week-end à l'Université Laval à Québec.

Le mouvement de grève des étudiants en est à sa 11e semaine.

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