Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yonderground : entre le réel et l'imaginaire

Yonderground : entre le réel et l’imaginaire
Crédit: Julie Bélan

Captivant, étonnant, original, ces mots décrivent à la perfection l’évènement-bénéfice Yonderground qui avait lieu à la Société des arts technologiques le 6 avril en soirée. Une expérience sensorielle était au rendez-vous pour chacun des participants.

L’organisme à but non-lucratif Yonder, en collaboration avec des étudiants de l’UQÀM, présentait ainsi la deuxième phase de sa campagne de financement. Plusieurs artistes musicaux et visuels se sont donc rassemblés afin de permettre à l’organisme d’amasser des fonds visant à soutenir des productions cinématographiques québécoises. Le programme de la soirée comprenait arts visuels, Live Art, prestations musicales et projections VJs, le tout rallié sous un même thème central : « hommage au cinéma ». De quoi émoustiller même les plus exigeants!

C’est sous une lumière tamisée et au son d’une musique rythmée que nous avons eu la chance de découvrir plusieurs artistes émergents, de la peinture au dessin, en passant par la photographie. Des personnages tout droit sortis de films, dont Ace Ventura et Charlie Chaplin, se promenaient également parmi nous, divertissant au passage les spectateurs. Présent à l’évènement, Armand Vaillancourt, peintre et sculpteur revendicateur, a su maintes fois émerveiller la foule grâce à sa performance. Nous avons eu droit au final à plusieurs peintures comme seul l’artiste de 82 ans sait les faire, à la fois abstraites et de toute beauté. Se sont ensuite succédées d’excellentes chorégraphies sur des trames sonores de films tels que Flashdance et Singing in the Rain, suivi de la performance électrisante du groupe Le Matos pour conclure la soirée.

Réalisateur à ses heures, Jason Roy-Léveillée, porte parole de la soirée, pense le plus grand bien de Yonder et du support que l’organisme offre aux projets cinématographiques. Il reconnaît avoir connu la précarité financière associée au manque de financement, notamment lors de sa participation au tournage du film 2 Frogs dans l’Ouest, du réalisateur Dany Papineau. Par manque de budget, il dit y avoir occupé plusieurs postes dont assistant caméraman, chauffeur, photographe de plateau et, ajoute-t-il à la blague, « traineux de fils ».

Françoise Lavoie-Pilote et Michel David, co-fondateurs de Yonder, semblaient pour leur part à la fois surpris et comblés de voir autant de participants. Selon eux, les artisans du cinéma se heurtent trop souvent à un mur : ils ont beaucoup d’inspiration, mais peu de moyens. M. David a également précisé que les noms de ceux qui pourront profiter de l’aide de l’organisme seraient divulgués au mois de septembre prochain. On estime au moins à deux le nombre de projets cinématographiques qui auront la chance d’être financés grâce aux fonds amassés par Yonderground, soit plus de 9000 $. Shaida Missaghi, une des organisatrices de la soirée, explique à quel point la tenue de l’évènement est un exploit en soit : il y a trois mois, rien n’était encore commencé. La soirée fut finalement un franc succès, rassemblant environ 600 personnes. La coorganisatrice est très positive à l’idée d’une troisième édition de l’évènement. «Après ce soir, la barre est haute » admet-elle en souriant, visiblement satisfaite du résultat atteint.

L'ÉVÉNEMENT EN IMAGES:

Yonderground : entre le réel et l'imaginaire

Yonderground : entre le réel et l'imaginaire

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.