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Commissions scolaires: se regrouper pour éviter l'abolition

Commissions scolaires: se regrouper pour éviter l'abolition
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Alors que la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, a dit au printemps dernier vouloir réduire le budget administratif des commissions scolaires d'un peu plus de 270 millions sur trois ans, certaines commissions scolaires ont décidé de se relever les manches et de commencer dès maintenant le grand travail de réflexion, a appris Le Huffington Post Québec.

«On n’est pas du tout dans le statu quo. Le travail de réflexion est commencé et certaines commissions scolaires sont déjà bien avancées», confirme la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard.

Cette réflexion découle du plan d’action de la FCSQ, adopté par l’ensemble des présidents des commissions scolaires en octobre 2011.

Le but: simplifier l’administration en proposant de regrouper certains services entre les commissions scolaires, par exemple. Un travail qui se fait en collaboration avec le ministre de l’Éducation, indique la présidente de la Fédération.

«C’est une grande réflexion, précise-t-elle. Il faut analyser et réfléchir à de nouvelles façons de faire au sein des commissions scolaires et auprès du ministère.»

Réduire les formulaires et regrouper les services

À l'échelle nationale, la FCSQ dit travailler avec le ministère de l’Éducation pour, entre autres, réduire le nombre de formulaire. Une idée qui fait tranquillement son chemin, indique Mme Bouchard.

Parmi les autres pistes de réflexions, on retrouve l’idée de créer un guichet unique par région pour ce qui est de la formation professionnelle. Aussi, de regrouper différents services de gestion tels que la paie, les services informatique, etc, énumère la présidente de la Fédération.

Deux régions pionnières

Or, les deux régions les plus proactives actuellement sont Chaudière-Appalaches et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les dirigeants des quatre commissions scolaires étudient actuellement la possibilité de regrouper différents services, tout en laissant planer l’hypothèse d’une fusion entre commissions scolaires, exprime la présidente de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay, Liz.S Gagné.

«On regarde actuellement combien on peut épargner et si tout est possible, mentionne Mme Gagné. Le désir de la population, c’est qu’elle ne veut pas de statu quo et qu’il faut prendre (comme élu scolaire) nos responsabilités sans couper les services à l’élève», estime-t-elle.

Même discours de la part du président du Regroupement des commissions scolaires de Chaudière-Appalaches, et président de la Commission scolaire des Appalaches, Denis Langlois.

«Actuellement, nous sommes trois sur quatre commissions scolaires qui ont un mandat pour faire une analyse, dont sur les frais de gestion», soulignant que les élus de la quatrième commission scolaire devraient se réunir sous peu afin de voter sur la question.

«On va gérer de façon différente et sans toucher à l’élève», fait-il valoir, précisant qu’aucun scénario n’est écarté, ni celui d’une fusion.

Concernant la diminution du nombre d’élus, advenant une fusion entre commissions scolaires, le président du Regroupement dit ne pas y voir de problème. «Ça ne cause pas de problème qu’il y ait moins d’élus», assure-t-il.

Rappelons qu’en 2010, le Vérificateur général du Québec avait suggéré un dégraissage des commissions scolaires. À l’époque, la FCSQ avait dénoncé les constats, plaidant «une méconnaissance surprenante de la gestion et des responsabilités des commissions scolaires», pouvait-on lire dans un communiqué de presse.

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