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L'année 2014: mon top 10

L'année 2014 est sur le point de se terminer et, comme plusieurs blogueurs, j'ai voulu présenter un petit récapitulatif de la situation.
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L'année 2014 est sur le point de se terminer et, comme plusieurs blogueurs, j'ai voulu présenter un petit récapitulatif de la situation. Cette conclusion sous le signe de l'austérité libérale laisse entrevoir un hiver froid, mais également un printemps chaud. Bref, dans le but de se remémorer cette dernière année, voici donc les dix chroniques de mon blogue sur le Huffington Post qui ont marqué 2014...

Le début de l'année 2014 a été marqué par un regain de vie au Parti québécois. Alors que les débats sur la « Charte des valeurs » avaient divisé les familles québécoises pendant la période des fêtes, la question nationale revenait tranquillement dans les discussions. Pouvait-on rêver un instant ? La dégelée lors de l'élection d'avril montre que le rêve fut éphémère...

« [...] l'année 2014 sera assurément décisive pour la question nationale. Effectivement, nous aurons droit, au cours de l'année, à une élection provinciale qui, espérons-le, gardera un parti indépendantiste au pouvoir. Par la suite, l'année 2014 sera aussi l'occasion pour l'Écosse (18 septembre) et la Catalogne (9 novembre) de s'exprimer sur leur avenir collectif. L'effervescence médiatique pour ces deux référendums permettra d'accroître l'ébullition québécoise pour la question. »

À la fin octobre et au début novembre, on a abondamment parlé du pont Champlain et, plus particulièrement, du désir du gouvernement fédéral de le renommer le pont Maurice Richard. La levée de boucliers qui s'en est suivie a obligé le parti Conservateur à faire marche arrière et à maintenir le nom du fondateur de la ville de Québec et du fait français en Amérique.

« [...] les grandes nations se définissent par leurs lieux et leurs ouvrages architecturaux, ainsi que par les noms qu'ils leur octroient; le Québec ne doit pas échapper à cette dynamique identitaire fondamentale. Je le répète, Maurice Richard doit certainement être honoré et avoir une grande œuvre à son nom, mais de grâce ne succombons pas à la tentation du pseudo «progrès» au détriment de notre histoire. Oui, Maurice c'est le vent qui patine, mais Samuel de Champlain, c'est le vent qui navigue, c'est l'histoire qui parle... c'est le Québec qui se souvient! »

La fin novembre, quant à elle, a été ponctuée par la fuite médiatique de la stratégie de TransCanada de faire avaler le pipeline à la population québécoise. N'en fallait pas plus pour que le Québec, suite à la générosité et l'appel de GND, condamne fortement le projet. Ce fut conséquemment la mise en place du site doublonslamise.com afin de contrer le projet Énergie Est.

« Avouons-le, en ce moment même, nous sommes collectivement en train de s'en faire passer une vite par TransCanada, et ce pendant que nos politiciens cautionnent ce sacrilège ou encore regardent tout simplement ailleurs. Le pipeline Énergie Est est à tous les points de vue une hérésie, rien de moins. »

Novembre toujours... il s'en est passé des choses pendant ce mois. En effet, nous avons abondamment parlé de viols, de femmes et des agressions dénoncées. Il y a eu l'affaire Ghomeshi notamment qui a fait couler beaucoup d'encre. Dans cette veine, il a également été question d'esthétique et du triomphe du superficiel. Bien que le documentaire de Léa Clermont-Dion ait été diffusé le mois suivant, la question a toujours été d'actualité...

« Oui, on nous inculque à paraître avant d'être... soi-même. Il y a, de toute évidence, un déficit au niveau de l'éducation sociale et parentale, une véritable problématique sur le plan des valeurs qu'on transmet et qu'on encourage. Or, si seulement les gens pouvaient se rappeler des sages paroles un jour transmises par le renard alors qu'il faisait la rencontre du Petit Prince (Saint-Exupéry) : « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux »... »

Impossible de parler de l'année 2014 sans parler des libéraux et d'austérité. Après tout, c'est deux mots sont aujourd'hui perçus comme complémentaire, pour ne pas dire synonymes. Alors, si on parlait de l'effet libéral et des « vraies affaires »...

« [...] l'effet libéral aura eu comme incidence de nous faire passer de porteurs d'eau à porteurs de pétrole... et surtout de nous faire accepter l'inacceptable, comme le prouve votre plus récente élection. Mais bon, comme disait l'autre «better crooks than separatists», n'est-ce pas ? »

En janvier, la bataille contre les OGM battait son plein chez nos voisins du sud, pendant qu'ici le Canada et le Québec se regardaient le nombril. En fait, pire encore, le Canada songeait, à cet instant, à devenir le premier pays au monde à autoriser des OGM qui n'auraient pas été règlementés ; tout ça sans un mot à la population québécoise...

« Pendant que le Canada fait la sourde oreille, le Québec doit devenir un précurseur en Amérique du Nord en implantant son propre système d'identification des organismes génétiquement modifiés. Il est grand temps que le consommateur se fasse entendre... les OGM doivent être indiqués sur l'emballage. Devant l'immobilisme du Canada, le Québec doit faire bande à part! »

Avant même que n'éclate le scandale des bains dans les CHSLD, j'avais eu l'occasion de visiter un ami dans un de ces centres. Le constat avait été frappant et l'expérience un choc brutal... cet endroit ressemble à un couloir de la mort.

« Devant ces problèmes récurrents et répandus, pourquoi le gouvernement ne pose-t-il aucun geste pour remédier à la situation catastrophique dans plusieurs CHSLD ? J'imagine que le raisonnement dans les hautes sphères politiques doit ressembler à quelque chose comme ça : «Pourquoi dépenser davantage pour des gens inactifs et inutiles qui vont finir par crever sous peu ?!» Voilà le cynisme politique et populaire, car avouons-le, nous sommes tous un peu responsable de cette situation cruelle. C'est bel et bien la mentalité de l'hospice plutôt que celle de l'éthique, de l'aide et de la dignité. L'humiliation a atteint son comble, il faudrait peut-être se réveiller et agir, car pendant ce temps Maurice mange dans sa merde! »

Et puis, en juin 2014, au début de la crise Ebola, il y a eu le cinquième anniversaire du H1N1. Des souvenirs de panique et de paranoïa, alors qu'après une demi-décennie la situation semble s'être complètement résorbée... L'analyse d'une situation mensongère initiée par les gouvernements et l'industrie pharmaceutique...

« Les liens entre les médecins consultés par les gouvernements, les autorités de la santé publique mondiale et les grosses pharmaceutiques ne sont plus à faire, ils ont été soulignés à plusieurs reprises par la presse et même certains participants à ce que je nommerai « Le stratagème ». Quoi, il faut bien une touche romancée dans tout ça! Bref, à mes yeux, il ne fait aucun doute que certaines personnes se sont partagé une rondelette somme d'argent. La question est de savoir comment a-t-on réussi à camoufler le tout et à faire taire certaines langues... et surtout, pourquoi, cinq ans après ce qui ressemble étrangement à une entreprise criminelle mondiale, personne ne pose de questions ? Pourquoi personne ne se lève, ne s'indigne ? Allô, il y a quelqu'un ? »

https://quebec.huffingtonpost.ca/yanick-barrette/h1n1-cinq-ans-plus-tard_b_5473096.html

Au moment où se mettait en branle le mois consacré à l'histoire des Noirs au Canada, certains chroniqueurs osaient mentionner que les Noirs n'avaient pas de héros, de symboles. J'ai donc voulu rectifier le tir en parlant des symboles, mais également du racisme qui sévit quotidiennement au Québec comme ailleurs...

« Nous sommes définitivement prompts à généraliser ; nos stéréotypes sont ancrés dans l'imaginaire collectif (comme le prouve le sondage Léger marketing). Nous avons l'habitude des phrases creuses et préparées à l'avance: «Les Arabes sont comme-ci, les Français sont comme ça, etc.». Nous voyons une certaine facilité dans la généralisation de nos propos, voire une façon de s'auto-légitimer comme individu, comme peuple. »

Finalement, l'article qui a été le plus viral sur mon blogue est sans contredit celui-ci. J'ai reçu plusieurs centaines de courriel suite à la publication de cette chronique afin de me demander de révéler le nom de l'endroit en question. Vous ne l'avez pas lu ? Je vous laisse avec une citation...

« Ces trois femmes ont été bernées ; elles ont été traitées comme des animaux alors que le nouveau propriétaire ne leur a même pas octroyé deux semaines d'avis ou encore d'allocation de départ. Les règles du travail dans tout ça ? Le patron n'est pas au courant, il ne les connaît pas... Nicole, Micheline et Annette ? Elles ne les connaissent pas davantage, n'ayant jamais eu à subir pareille humiliation auparavant. La vie est injuste et parfois dégradante. L'humain est pire encore, surtout lorsque son pseudo savoir est fondé sur des préjugés et des stéréotypes culturels et genrés. En fin de compte, ce qui transparaît implicitement de ma rencontre avec le nouveau propriétaire, c'est son désir de supériorité sur la femme, son profond souhait de contrôle et de pouvoir sur ses employés, ainsi que son non-respect pour la société d'accueil et ses citoyens, car ces dernières paroles ont été : I don't give a shit about french language!»

D'ici 2015, je tiens à vous souhaiter joyeuses fêtes! À l'année prochaine...

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