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Après toutes ces années de vaches maigres, les indépendantistes de toutes les orientations politiques peuvent maintenant espérer, oser et rêver à des jours meilleurs.
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La date du 20 mai 1980 représente un moment important dans l'histoire du Québec. Malgré l'échec référendaire du projet proposé par René Lévesque, ce sont les balbutiements contemporains d'une longue bataille politique pour obtenir notre pays, un combat malheureusement encore inachevé.

Le jour du 20 mai 1980, après plusieurs jours de campagne, l'option du Non, c'est-à-dire du rejet de l'indépendance, remporta près de 60% des voix, infligeant une cruelle défaite aux troupes dirigées par Lévesque ainsi qu'aux souverainistes. L'histoire, malgré cet échec, retiendra surtout l'inspirant et courageux discours du chef du Parti québécois, qui, rappelons-nous, débuta par ces paroles vibrantes: «Mes chers amis, si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire "À la prochaine fois!"».

Déjà, ce soir-là, Lévesque comprenait l'absurdité derrière le message des Québécois, soit celui de donner, encore une fois, une autre chance au Canada. Néanmoins, Lévesque comprenait que ce n'était que partie remise...

Or, la même histoire, quoique différente, notamment sur le plan des scandales dans le camp fédéraliste, s'est répétée une quinzaine d'années plus tard. Aujourd'hui, 35 ans pratiquement jour pour jour après le premier référendum, et près de 20 ans après celui de 1995, le Québec et le peuple québécois, toutes origines confondues, viennent d'envoyer un signal clair aux fédéralistes siégeant à Ottawa et à Québec: l'élection à la tête du Parti québécois de Pierre Karl Péladeau constitue le renouvellement de notre démarche indépendantiste. En effet, la victoire de PKP à la chefferie marque le premier pas d'une nouvelle génération vers notre destin national, celui de faire du Québec un pays.

Après toutes ces années de vaches maigres, les indépendantistes de toutes les orientations politiques peuvent maintenant espérer, oser et, bien sûr, rêver à des jours meilleurs. Après une longue disette où plusieurs étaient gênés d'exprimer leur conviction, où parler d'indépendance était ringard, le discours qu'a livré PKP vendredi soir dernier est venu chasser nos démons. Le désir, la certitude, la confiance, le goût de plus pour le Québec exprimés par ce discours inspirant et convaincu représentent un positionnement clair et ferme en faveur de l'option indépendantiste. Pierre Karl a réussi à finalement réveiller le vieil ours endormi. Nous avons pu le constater sur les réseaux sociaux, la nuit de vendredi à samedi aura été un moment de réjouissance pour les indépendantistes. Le vent se lève... profitons-en pour naviguer dans la bonne direction.

À la prochaine fois? Oui, car c'est maintenant que le travail commence réellement. À trois ans des prochaines élections provinciales et à quelques mois du scrutin fédéral, nous nous devons de remettre collectivement la machine en marche. Il importe de parler haut et fort, encore et toujours, d'indépendance. Il importe d'éduquer sur les bienfaits de notre option, de convaincre de la nécessité d'avoir un pays. Mes chers amis, l'espoir renaît enfin... c'est à nous tous maintenant de faire l'histoire. Rallions-nous derrière notre chef et réalisons, une fois pour toutes, notre rêve.

Vive le Québec libre!

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