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Au-delà du vote stratégique, osons nous indigner

Devenons des décideurs. Cessons de subir les décisions du PQ et du PLQ. Osons dire non. Ceux qui ont peur de dire non au statu quo crachent sur leur dignité. Je suis fatigué d'être banalisé. Je décide de changer. Je vote autrement.
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Les communautés culturelles votent pour un parti, un programme ou un député. En retour, elles espèrent que leurs enjeux soient pris en considération : employabilité, reconnaissance de compétences, équité dans le traitement des CV, etc. Depuis les trente dernières années, nos espoirs sont déçus. Nous sommes tenus pour acquis sans qu'on ne se soucie des faits déroutants qui affligent nos communautés : un marché du travail peu accueillant et très difficile pour des immigrants et spécialement des minorités visibles. Selon le professeur Gilles Grenier, « le Québec réussit moins bien que le reste du Canada dans l'intégration de ses immigrants, notamment dans l'accès à l'emploi ». Nos décideurs devraient en prendre acte.

Nous fondant sur une analyse de l'Institut de la statistique du Québec:

« À partir des données du recensement de 2006, [...] [La] difficulté de se trouver un emploi chez les personnes appartenant à une minorité visible se pose même pour les détenteurs d'un diplôme universitaire » : le taux de chômage serait pour une certaine minorité visible presque le triple de ce qu'il est dans l'ensemble de la population » (André Pratte, La Presse, 2014).

Ce qui est encore plus navrant, c'est l'indifférence des vieux partis (tout particulièrement les libéraux élus dans Viau depuis 1981) face à ces enjeux des communautés culturelles. Le vote des communautés culturelles est de l'acquis. Et leurs enjeux ?

Tant et aussi longtemps que nous continuerons à appuyer ces libéraux sans réserve, la banalisation se poursuivra. « Ça suffit ». Les choses peuvent changer et les choses doivent changer. Envoyons un message clair d'insatisfaction et forçons l'action pour un Québec plus juste et plus équitable.

Il est maintenant temps que nous votions pour nous-mêmes, pour nos familles, pour nos enfants. C'est une affaire de dignité. Pour être écouté, il faut forcer l'écoute. Cela se fera par un vote stratégique : un vote pour les communautés et pour les Québécois laissés-pour-compte en appuyant CAYO pour Viau. Cela relève de notre dignité.

Oser s'indigner

Savoir s'indigner, c'est faire preuve de dignité. Vouloir se débarrasser des libéraux qui nous banalisent et des péquistes qui nous méprisent relève du respect de soi. Ceux qui ne savent s'indigner sont condamnés à ne pas avancer.

Depuis des décennies, les traitements indignes des minorités visibles sur le marché du travail sont connus. Les immigrants et particulièrement les minorités visibles sont discriminés quant à l'emploi, affichant « des taux de faible revenu, de chômage... supérieurs » au reste de la population.

Si nous ne nous en indignons pas en disant un non ferme à ces politiciens, ils continueront de nous ignorer. C'est ce qu'ils ont fait dans le comté de Viau depuis 1981 où nous avons un niveau de pauvreté élevé. Ces politiciens ne veulent pas changer; Heurtel, cet ancien péquiste, devenu libéral, n'y changera rien. C'est à nous de changer. Nous avons cette occasion unique d'envoyer un message clair en votant pour notre dignité. Un non au PQ et au PLQ est un non au statu quo et aux iniquités sociales et un oui à notre dignité, à notre respect, à notre futur. Nous avons une place à prendre. Prenons-la en votant pour nous. C'est une affaire de dignité. Le PQ et le PLQ ne sont pas dignes de nos votes. Votez pour vous, votons pour nous. C'est une affaire de dignité.

Devenons des décideurs. Cessons de subir leurs décisions. Osons dire non. Ceux qui ont peur de dire non au statu quo crachent sur leur dignité. Je suis fatigué d'être banalisé. Je décide de changer. Je vote autrement.

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Pierre Karl Péladeau

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