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Terroriste ou personne troublée, quel dilemme!

Il faut souligner que Daech n'a pas le monopole du terrorisme. Beaucoup d'autres formes de terrorisme existent et sont commises au nom de la démocratie ou d'autres idéologies.
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Au début, j'aimerais clarifier que ce billet n'est aucunement destiné à justifier ou relativiser les crimes commis au nom de l'État islamique, ce groupe terroriste qui essaye de radicaliser nos jeunes et de nous attaquer dans nos valeurs les plus fondamentales. Il faut souligner également que l'ÉI n'a pas le monopole du terrorisme. Beaucoup d'autres formes de terrorisme existent et sont commises au nom de la démocratie ou d'autres idéologies.

Entrons maintenant dans le vif du sujet: la récente tuerie à Munich, en Allemagne. Le tueur s'appelle David Ali Sonboly, un jeune germano-iranien de 18 ans. À première vue, il a le seul critère nécessaire pour être qualifié de terroriste, soit le prénom «Ali», qui est un prénom musulman typique. On pouvait sentir chez les «défendeurs de libertés» un grand dilemme. Ils ne pouvaient ni le qualifier comme terroriste ni comme une personne troublée avec des problèmes mentaux!

Il est musulman, mais aucun lien n'a été établi entre lui et l'ÉI ou autre organisation dite «islamique». Ainsi, on ne pouvait pas l'étiqueter de terroriste.

D'un autre côté, malgré le fait qu'il se soit inspiré du tueur Anders Behring Breivic, qui a tué 77 personnes en 2011, on ne pouvait non plus le qualifier de personne troublée, car il n'est pas «blanc» ou, autrement dit, une personne occidentale caucasienne de souche!

Vraiment, ces personnes qui vivent ce dilemme ont toute ma compassion, la torture qu'ils vivent présentement est insupportable, je leur exprime ma totale solidarité! Vous aurez compris que je suis sarcastique.

Sur un ton plus sérieux, ce «dilemme» nous montre la profondeur et l'ampleur de la schizophrénie, pour ne pas dire l'hypocrisie de ces personnes. Cette obsession de refuser de qualifier de terroriste un non-musulman ou une personne qui a commis une tuerie de masse sans aucun lien avec une organisation «islamique» est aussi grave que celle de ceux qui voient dans notre démocratie une menace à l'humanité.

Les deux groupes revendiquent le monopole de la vertu. Les deux groupes divisent l'opinion publique entre traître et patriote. Pour moi, les deux groupes nous montrent le vrai ennemi.

Notre pire ennemi, c'est nous-même comme a dit un sage autrefois.

Le vrai ennemi est la haine de l'autre, le manque d'ouverture, le manque de tolérance, le manque de compassion, le manque d'humanité. Et pour pouvoir le vaincre, il faut se vaincre nous-mêmes!

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