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Pourquoi j'ai pris ma carte à Option Nationale

Quoi qu'il arrive entre QS et ON, chacune de ces formations peut se féliciter de tenter de rehausser le débat politique.
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Je suis membre de Québec solidaire depuis 2012. J'avais 16 ans à l'époque et l'engagement honnête et résolu du parti pour les étudiants et les luttes de gauche m'avait convaincu de me rallier à cette formation à laquelle j'appartiens toujours et dans laquelle je m'engage depuis ce temps. Il va sans dire que l'arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois m'a énormément réjoui, car j'y ai vu, entre autres, l'arrivée de ma génération en politique, et ce, dans un esprit de gauche indépendantiste fièrement revendiqué. Alors que son arrivée a provoqué un véritable raz-de-marée d'adhésions à QS, j'ai pour ma part décidé de prendre ma carte à Option nationale dans la foulée des évènements, et ce, sans renier mon adhésion au premier parti auquel j'ai donné ma confiance.

Si j'ai pris ma carte à ON ce n'est certainement pas pour peser sur la décision d'une alliance ou non avec QS, car ce serait méprisable que de tenter une invasion dans un parti pour influer sur une décision. J'en profite pour déconseiller fortement à ceux et celles qui pourraient avoir cette idée de passer à l'acte. Il suffit de s'imaginer ce que nous ressentirions si jamais une autre formation décidait de s'ingérer de la sorte dans nos décisions pour comprendre à quel point cela serait bas, et comment cela ne ferait que jeter de l'huile sur la flamme du cynisme politique. Si j'ai décidé de devenir membre d'ON, c'est pour faire un pas vers les militants et les militantes d'un parti que je respecte et dont je partage les valeurs. La nouvelle ouverture des deux partis l'un envers l'autre (bien qu'il n'y ait jamais vraiment eu de fermeture, à proprement parler) est pour moi porteuse d'espoir puisqu'elle a le potentiel d'amener avec elle de véritables discussions de haute volée. Étant d'abord solidaire, j'aimerais voir un autre point de vue sur mon parti d'appartenance, mais aussi sur la gauche indépendantiste, voire sur la politique en général. Je crois qu'il y aura beaucoup à apprendre et je ne doute pas que les discussions seront intéressantes.

D'autre part, une caractéristique commune à QS et à ON est la forte inclusion des jeunes dans les structures et dans les préoccupations de ces partis. Il ne s'agit pas d'une préoccupation électoraliste, mais bien d'un engagement sincère et cela est fort important dans un contexte où plusieurs personnes se questionnent sur le rôle de ma génération en politique. Alors que bien souvent la parole ne nous est pas vraiment donnée et que l'on préfère plutôt faire appel à des clichés pour spéculer sur leur avenir, QS et ON ne sont jamais tombés dans le piège.

J'ai commencé ce texte en expliquant que mon engagement pour QS m'était venu de l'honnêteté et de la résolution de ce parti à soutenir les étudiants et les étudiantes et les luttes de gauche. Or, c'est un constat similaire qui m'a amené à prendre ma carte à Option nationale, car j'ai toujours vu dans ce parti une honnêteté et une résolution pour la cause indépendantiste et cela m'inspire confiance. La fidélité à ses valeurs et à ses idéaux, même lorsqu'elles ne sont pas les plus populaires, est quelque chose de rare et de précieux en politique. Quoi qu'il arrive entre QS et ON, chacune de ces formations peut se féliciter de tenter de rehausser le débat politique. À titre d'exemple, le Livre qui fait dire oui m'apparait précisément comme l'une des modalités de l'incarnation de cette quête d'un véritable débat de fond sur la société que nous voulons.

En guise de conclusion, je souhaite que les discussions entre les membres des deux formations débordent les structures des partis pour devenir un véritable échange d'idées. À vrai dire, la convergence politique est selon moi une question de second ordre, car ce qui compte le plus, c'est avant tout qu'il y ait un dialogue sincère entre les militants et les militantes indépendantistes et de gauche. Je suis persuadé que la bonne foi règne dans chacun des partis et j'ai la ferme conviction que nous avons beaucoup à gagner à tisser des liens qu'ils soient structurels ou pas.

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