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Notre qualité de vie avant leurs profits

Même le PLQ se rend compte qu’il a exagéré son soutien aux riches et c’est pourquoi il cherche des cautions «progressistes», qui lui permettraient de balayer sous le tapis des années de coupures et de mépris.
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Les intérêts des grosses compagnies et des actionnaires sont manifestement bien défendus à l'Assemblée nationale et dans les ministères. Du côté des travailleurs et des travailleuses par contre, c'est une tout autre histoire, qui s'écrit avec les mots «austérité», «tarification» et bien d'autres encore.

Ce n'étaient cependant pas les mots qui étaient utilisés par le pouvoir. On essayait plutôt des euphémismes comme la «rigueur budgétaire». Heureusement, les mobilisations ont permis de gagner la bataille des mots à défaut d'endiguer le phénomène puisqu'aujourd'hui, peu de gens continuent de nier que les dernières années ont été celles des compressions budgétaires.

Force est de constater que même le Parti libéral se rend compte qu'il a exagéré sa politique austère et c'est pourquoi il cherche désespérément des cautions «progressistes» qui lui permettraient de balayer sous le tapis des années de coupures et de mépris.

Ce que Philippe Couillard et son parti ne réussiront pas à faire, c'est effacer de la mémoire des gens la violence avec laquelle les mesures de droite ont été appliquées. Alors que cette année a été celle du réinvestissement électoral hypocrite pour flatter les électeurs et les électrices, il ne faut pas oublier que les surplus dégagés ne tombent pas du ciel: ils proviennent des coupures qui ont affecté plusieurs services et qui ont creusé le fossé entre les classes sociales.

Non seulement ces coupures ont été néfastes, mais en plus elles ont été imposées de force en mobilisant beaucoup de propagande, de la censure parlementaire sous forme de bâillons pour ne pas laisser l'opposition s'exprimer et parfois même une force physique répressive violente.

Cette complicité entre l'élite politique, les multinationales et les riches permet à une clique de faire d'immenses profits sur le dos des travailleurs et des travailleuses tout en réduisant leur qualité de vie.

Le tout s'est déroulé sur un fond d'injustice alors que le gouvernement, élu avec une minorité de voix, mais une majorité de sièges, a gouverné de manière intransigeante en poursuivant son dogme malgré les avertissements et les alarmes qui provenaient de différents groupes populaires.

Au lieu d'écouter ce que ces gens avaient à dire, le gouvernement a tendu l'oreille à une minorité bien privilégiée. Cette complicité entre l'élite politique, les multinationales et les riches permet à une clique de faire d'immenses profits sur le dos des travailleurs et des travailleuses tout en réduisant leur qualité de vie.

Voilà toute une forme de violence. C'est celle-là même qui se manifeste lorsqu'une personne travaille à temps plein sans pouvoir se hisser au-dessus du seuil de pauvreté à cause de son faible salaire, alors que des fortunes gigantesques dorment dans des paradis fiscaux.

C'est aussi elle qui se manifeste dans des cas comme celui de Bombardier ou de Kinder Morgan, où les citoyennes et les citoyens donnent d'immenses sommes d'argent à des dirigeants pendant que les services qu'on leur offrait se font couper pour réduire les dépenses.

Il est temps de mettre fin au vol et au mépris que subissent les travailleurs et les travailleuses et surtout, il est temps que les gens ordinaires fassent irruption sur la scène politique pour faire valoir d'autres intérêts que celui des riches et des puissants.

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