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Maroc: les 15 ans de règne du roi Mohammed VI

Le Maroc a fait un bond extraordinaire et ce à tous les niveaux. Que ça soit en économie ou aux affaires sociales, les Marocains témoignent positivement de l'avancement de leur royaume.
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Sa Majesté, le Sultan Mohammed VI a adressé, mercredi, un discours à la nation marocaine à l'occasion du 15e anniversaire de son accession au trône. Le Roi en a appelé à la renaissance populaire et à la coopération nationale. Il a livré un message clair, concis et révélateur des préoccupations des citoyens marocains.

Le Maroc a fait un bond extraordinaire et ce à tous les niveaux. Que ça soit en économie ou aux affaires sociales, les Marocains témoignent positivement de l'avancement de leur royaume. Le bilan honorable, de ces quinze ans de règne, attire les regards des pays africains qui désirent imiter l'expérience marocaine. Le royaume s'est littéralement métamorphosé et reçoit les éloges des organisations internationales. L'économie marocaine continue de croître, grâce à la diversification économique (industrie automobile et aéronautique, secteur des énergies renouvelables.

Le Maroc touristique se maintient comme première destination africaine et arabe. En faisant du secteur touristique l'une des priorités économiques, le roi a lancé un signal aux institutions nationales pour faire émerger une image de marque positive du pays. Un label Maroc est en cours de réalisation afin de doter le secteur d'un plan communicationnel fort et attrayant. Si les Français demeurent encore les premiers occupants des nuitées hôtelières, les organismes touristiques et culturels investissent massivement afin d'attirer une clientèle haut de gamme, richissime et jet-set pour développer une économie de luxe. Cette dernière sera pilotée par l'industrie cinématographique. En effet, le royaume est désormais un acteur sérieux dans l'attraction des grands projets hollywoodiens et Bollywoodiens.

Le meilleur est à venir

Dans son discours, le souverain se félicite de la croissance fulgurante que connaît le royaume, il reconnaît cependant que ce développement ne profite guère à tous. Il révèle sobrement qu'une partie de son peuple demeure encore marginalisée et incapable de suivre le développement économique. D'ailleurs, selon la banque mondiale, 25 % de la population, soit 8 millions de Marocains, vit en dessous de la pauvreté. Et malgré la diminution de la tranche de Marocains vivant une extrême pauvreté, on estime à 40 % de la population, soit plus de 13 millions de personnes, qui font face à de sérieuses difficultés pour maintenir une vie modeste. Mohamed VI charge le conseil économique social et environnemental (CESE) de lancer des politiques inclusives au niveau économique.

Sur le plan géopolitique arabe et africain, le souverain annonce l'implication du Maroc pour faire bénéficier les pays régionaux de son expérience, au niveau de l'intégration des islamistes dans la sphère décisionnelle. Le Maroc a souffert de l'intégrisme et du terrorisme, et en souffre présentement avec l'enrôlement des jihadistes marocains en Syrie. Ces derniers menacent de sévir contre le régime marocain à leur retour.

Au niveau économique, nous devons souligner l'excellente collaboration entre les richissimes monarchies du Golfe et le royaume chérifien alaouite. Les engagements pris par les pays du Golfe, soit le Qatar, l'Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, pour injecter au royaume une aide de 5 milliards de dollars, sur la période quinquennale 2012-2017. Cette somme faramineuse servira principalement à financer les infrastructures.

Une grande complicité réunit les familles royales du Machreq et celle du Maroc. Ainsi, après le déclenchement du printemps arabe, les rois se sont serrés les coudes, ont créé des alliances stratégiques et deviennent présentement un bloc monolithique face aux conspirations réelles ou fantasmées.

Outre ces considérations purement politiques, les investisseurs orientaux recherchent des marchés émergents rentables pour fructifier leurs investissements, surtout après la crise financière et la lente reprise des économies occidentales. Ainsi, les fonds d'investissement du Machreq misent sur l'immobilier, le secteur financier, les industries agroalimentaires, les énergies solaires et le domaine touristique.

Quant au plan géopolitique maghrébin, le souverain appelle et rappelle la nécessité d'une intégration économique de l'union du Maghreb. La concurrence pour leadership régional, entre le royaume alaouite et le régime algérien, devrait se faire selon une approche gagnant-gagnant et en finir avec la politique de la terre brulée. Également, le monarque s'interroge encore sur le manque de sérieux des autorités algériennes concernant la fermeture des frontières terrestres et lance un énième appel au rétablissement du dialogue diplomatique.

Quant à la question du Sahara , elle a été et restera le sujet phare de la diplomatie et de la rue marocaine. Le roi MVI affirme mettre l'emphase sur la marocanité du Sahara au sein de ses entretiens avec les chefs d'État et souligne le soutien international au plan d'autonomie proposée par le royaume.

La personnalité du Sultan MVI a marqué les esprits, tant au Maroc qu'à l'étranger. Adoptant un style nouveau, qui tranche avec le protocole lourd, il arrive à rapprocher la rue marocaine et la monarchie. À son accession au trône, le palais royal jonglait avec l'idée d'ouvrir ses portes aux enfants du peuple, à l'instar de la « garden-party » de l'Élysée et de la maison blanche. Cette idée fut rapidement écartée à cause des attentats de Casablanca, mai 2003. Par contre, il n'est pas rare d'apercevoir Mohammed VI au volant de sa voiture dans les rues du Maroc. D'ailleurs, lors de ses déplacements à l'étranger, que ça soit en Afrique ou en Europe, le roi profite de ses séjours pour prendre du bon temps sans escortes.

Finalement, nous devons applaudir, haut et fort, le progrès que le royaume alaouite a entrepris en 15ans:

  • Un PIB doublé
  • Un réseau d'autoroutes qui dépasse aujourd'hui les 1400 km *
  • Port de Tanger**
  • L'Électrification de 80 % du territoire

* Autoroute : en 1999, le Maroc ne disposait que d'une autoroute de 100km entre la capitale Rabat et la ville de Casablanca.

** Tanger : le port de Tanger a accueilli 1 million et demi de conteneurs pour le premier trimestre 2014 seulement. Il est classé parmi les ports les plus achalandés de la région, déclassant le port de Marseille.

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