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Les médecins anglais, à la suite de leurs homologues danois ou néo-zélandais, peuvent désormais prescrire des abonnements à la bibliothèque destinés à leurs patients souffrant de troubles mentaux modérés.
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En Angleterre, les laboratoires pharmaceutiques font la tête. Et pour cause. Figurez-vous qu'ils sont concurrencés par... les écrivains ! Mais depuis quand les auteurs - tout du moins les livres qu'ils écrivent - peuvent-ils se substituer à des molécules aux vertus thérapeutiques ? Mais depuis toujours en fait, si l'on se souvient notamment de la fameuse catharsis, décrite dans la Poétique d'Aristote, et aussi vieille que la dramaturgie grecque.

Mais la nouveauté, outre manche, c'est que les médecins anglais, à la suite de leurs homologues danois ou néo-zélandais, peuvent désormais prescrire des abonnements à la bibliothèque destinés à leurs patients souffrant de troubles mentaux modérés. Le Guardian, qui révèle l'information ces jours-ci, dresse la liste des troubles modérés - qui ne le sont d'ailleurs pas tant que ça, modérés - parmi lesquels nous trouvons la dépression, les crises de panique, la boulimie, les phobies ou les douleurs chroniques...

Bien. Très bien même. La question du choix des livres se pose à présent. Car il ne faudrait pas que les ouvrages aggravent l'état mental des lecteurs. Emma Bovary ou Don Quichotte, l'esprit troublé par leurs lectures, en savent quelque chose ! Alors soyons prudents : imaginez qu'un patient souffrant de névrose obsessionnelle décide de lire Moby Dick, qu'un paranoïaque lise le Procès de Kafka, qu'un timide obsédé par le sexe lise les œuvres de Houellebecq ou qu'un boulimique lise Gargantua. Ces patients seront-ils sur la voie de la guérison ou bien, en s'identifiant au personnage du roman, verront-ils leur état empirer ? C'est la question que je me pose. Et la seule manière d'obtenir une réponse est de procéder à un essai clinique. D'un côté, des patients liront tel ou tel livre censé les soigner, tandis qu'un second groupe lira le placebo, soit un roman sans relief, tout à fait inoffensif, plein de lieux communs et dont les personnages sont si insignifiants qu'il n'y a aucun risque de s'y identifier. Bref de la littérature de bas étage, des romans comme ceux écrits par... Non, puisque je ne veux me fâcher avec personne, je vous laisse le soin de dresser la liste des auteurs dont nous utiliserons les romans comme placebo...

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