Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Mais dites-moi, depuis presque 100 ans déjà... qu'a-t-on fait au Québec pour stopper le massacre de nos enfants? À mon humble avis, au lieu d'évoluer dans le gros bon sens, notre système judiciaire actuel est plutôt devenu une offense à l'intelligence humaine.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Le 17 mars 2004 au Québec, la petite Tara Saad à peine âgée de 5 mois est secouée par une aide domestique, lui causant une hémorragie autour du cerveau et à l'intérieur des yeux, ainsi qu'un œdème pulmonaire. On doit débrancher la petite Tara le vendredi 19 mars 2004, à midi 35. La criminelle reçoit 5 ans de prison, mais sera libérée pour « bonne conduite » au bout de 30 mois... Elle mettra ensuite au monde des enfants, mais puisqu'elle est retournée dans son pays d'origine, aucun suivi n'est possible...

Printemps 2009, deux jumeaux de un mois sont atrocement battus. On inflige à la petite fille 6 fractures, et 17 au petit garçon. Le criminel Jean-Michel Ross est arrêté au bout de 6 mois et obtient une sentence de 30 mois de prison en avril 2013 au palais de justice de Drummondville. Entre-temps, il s'est bien sûr permis de faire un enfant, qui se retrouve lui aussi en grave danger. Qui le protégera?

Saint-Romain en Estrie, le 10 février 2012. Juliette Fillion, 11 ans, sa sœur Laurence, 8 ans, ainsi que leur grand-mère Ginette Roy-Morin, sont assassinées à coup de pelle et de hache. Pascal Morin est déclaré non criminellement responsable selon l'article 16. « Incapable (...) de savoir que l'acte (...) était mauvais ». Pourtant, si le criminel a choisi de ne pas s'infliger ces tortures à lui-même, c'est qu'il en connaissait au moins sûrement la douleur?

Palais de justice de Montréal, lundi le 27 octobre 2013. Une fillette de 8 ans a été soumise à de fréquents passages à tabac, subissant de nombreuses lésions sur tout le corps pendant des mois. La criminelle, sa mère, écope de seulement quelques mois de prison...

On connait tous l'histoire épouvantable d'Olivier Turcotte, 5 ans, et de sa petite sœur Anne-Sophie, 3 ans... Selon le documentaire de Paul Arcand 2005 Les voleurs d'enfance, 3000 enfants sont battus et 2000 agressés sexuellement chaque année au Québec. Sans parler des meurtres et des disparitions d'enfants, et de tous ceux qui se taisent...

Mais pendant cet abominable cauchemar qui n'en finit plus de finir pour les enfants martyrs, les juges et jurys eux, s'endorment bien paisiblement dans nos palais des horreurs. Les voies de fait graves pourraient entraîner 15 ans de prison ferme, et pour chaque assassinat, cumuler 25 ans de prison ferme, surtout quand on sait qu'un adulte est en position de force et d'autorité par rapport à un enfant, et que ce sont des facteurs aggravants. Malheureusement, et hors de tout doute non raisonnable, notre justice n'a pas cette volonté morale. Pourquoi? Est-ce normal que certains animaux traitent leur progéniture mieux que des êtres qui se prétendent « humains »?

Comme si ce n'était pas encore assez honteux, les enfants martyrs qui ont la chance de survivre à leur agresseur, seront généralement obligés de côtoyer leur bourreau encore et encore. Comme l'a dit de manière épouvantable l'ex-juge Andrée Ruffo tout dernièrement, pour le nouveau bébé de Sonia Blanchette, le contact de la mère est «quelque chose d'utile»...

Non, c'est totalement faux. Une mère et un père, c'est un titre qui se mérite. Sinon, on parle de géniteur criminel et génitrice criminelle, et ça, c'est un contact dangereusement néfaste, même pour des adultes avertis.

Laurélie, 5 ans, Loïc, 4 ans ainsi que Anaïs, 2 ans, pourraient très bien en témoigner. Leur mère tellement « utile », les aurait noyés l'un après l'autre sans même les droguer auparavant. Mais ils n'ont plus de voix... car ces trois petits martyrs reposent maintenant six pieds sous terre, en partie à cause de nos supervisions pourries de « droit de visite ». Comment peut-on oser les ré-enterrer une deuxième fois par des choix insensés et mettre gravement en danger la vie de leur petite sœur qui vient à peine de naître? C'est monstrueux.

Aurore Gagnon est décédée le 12 février 1920 à l'âge de 10 ans, la peau des doigts et des poignets arrachés jusqu'aux os. Il ne reste pratiquement d'elle qu'une photo de sa tombe devenue tristement célèbre...

Mais dites-moi, depuis presque 100 ans déjà... qu'a-t-on fait au Québec pour stopper le massacre de nos enfants? À mon humble avis, au lieu d'évoluer dans le gros bon sens, notre système judiciaire actuel est plutôt devenu une offense à l'intelligence humaine.

Tous nos enfants martyrs, nous ne saurons jamais ce qu'ils auraient pu accomplir de grandiose en ce monde... C'est d'une extrême urgence que tous les adultes, eux qui ont eu la chance de devenirs grands, travaillent ensemble pour leur offrir un avenir digne de ce nom. Par pitié, prenons enfin pitié des enfants victimes avant tout. Il y a trop de vies brisées à tout jamais, et beaucoup trop de sang...

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Enfants portés disparus au Québec

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.