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Intelligence artificielle en santé mentale: «Allô robot, bobo»

Je m'intéresse à l'intelligence artificielle et à l'impact positif qu'elle peut avoir dans nos vies. Ce qui est réjouissant, c'est qu'elle pourrait être utile en santé mentale pour faciliter l'accès aux soins, pour favoriser l'aide aux diagnostics et même pour améliorer la psychothérapie.
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Le 2 juin était la journée mondiale de sensibilisation aux troubles de l'alimentation. Au Québec, au moins 300 000 personnes seraient susceptibles de développer un trouble alimentaire. Heureusement, des traitements existent pour surmonter efficacement la maladie.

Il y quelques semaines, Dre Carolyn Black Becker de la Trinity University de San Antonio a donné une conférence à l'Institut de santé mentale Douglas : «Pouvons-nous créer un monde dans lequel les femmes et les jeunes filles sont libérées des standards destructifs de l'apparence ?»

Il y a assurément beaucoup de femmes et de jeunes filles affectées par les diktas de l'apparence, mais de plus en plus d'hommes sont aussi concernés par cette problématique. Le fat talk (commentaires négatifs sur le poids lors de conversations courantes) et les propos disgracieux sur le poids des personnalités publiques peuvent toucher tout le monde. Hélas, de plus en plus de gens vivent aussi très mal le fait de prendre de l'âge en raison du culte de la jeunesse. Donc, les problèmes liés à l'image corporelle ne sont pas réservés qu'aux jeunes filles. Vraiment pas.

Une quête de perfection très nocive et potentiellement anxiogène peut être engendrée par ces belles images trop lisses.

Les réseaux sociaux, notamment Instagram, peuvent aussi avoir un impact néfaste par rapport à la standardisation de la beauté. Une quête de perfection très nocive et potentiellement anxiogène peut être engendrée par ces belles images trop lisses.

D'autre part, le grand débat autour de la série 13 Reasons Why rappelle que tout n'est pas rose chez les ados. Les jeunes sont soumis de plus en plus à de la pression de performance et leur équilibre psychique peut être chamboulé. L'ANEB, un organisme sans but lucratif qui offre gracieusement de l'aide aux personnes touchées directement ou indirectement par un trouble alimentaire, a mis sur pied un service de clavardage juste pour eux.

Fort heureusement, il existe aussi d'autres initiatives heureuses comme Be your Selfie pour inviter les gens à projeter une image authentique sur les réseaux sociaux. Une pétition a également abouti récemment à la fin de la pesée scolaire dans nos écoles.

Personnellement, je m'intéresse à l'intelligence artificielle et à l'impact positif qu'elle peut avoir dans nos vies. Ce qui est réjouissant, c'est qu'elle pourrait être utile en santé mentale pour faciliter l'accès aux soins, pour favoriser l'aide aux diagnostics et même pour améliorer la psychothérapie.

Par exemple, une intelligence artificielle a dernièrement aidé des réfugiés syriens à vaincre leurs traumatismes. Des travaux ont également commencé dans le domaine des troubles alimentaires pour que l'IA puisse faire avancer la recherche et mieux comprendre ces troubles fort complexes.

L'intelligence artificielle peut aussi contribuer à prévenir le suicide. Facebook utilise dorénavant cette technologie pour saisir des notes de suicide sur son réseau. Il ne faut malheureusement pas oublier qu'au Québec, le suicide fait trop de victimes et que cela doit changer.

D'autres technologies peuvent également aider en santé mentale. La réalité virtuelle peut être utile pour réduire des hallucinations chez les personnes souffrant de schizophrénie. Des applications existent aussi pour détecter des changements d'humeur chez les gens touchés par le trouble affectif bipolaire.

L'intelligence artificielle peut également sourire aux gens atteints d'autisme et du syndrome Asperger. D'ailleurs, un certain nombre de personnes atteintes de ce syndrome sont des cracks en informatique. Elle peut aussi faciliter le diagnostic de l'autisme.

Tout dernièrement, un TED Talk a eu lieu à Laval sur l'intelligence artificielle et la santé mentale. L'accès et le transfert de la connaissance sont de puissants facteurs de déstigmatisation.

L'intelligence artificielle pourrait également être une porte d'entrée pour orienter les gens vers des ressources spécialisées. Demander de l'aide est un moment-clé du rétablissement. Il serait peut-être plus facile de dire au départ : "Allô robot, bobo".

Pour obtenir du soutien au sujet des troubles alimentaires :

ANEB - 1 800 630-0907, 514 630-0907 et site web;

Maison l'Éclaircie (région de Québec) - 1 866 900-1076, 418 650-1076 et site web.

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