Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'art de lâcher prise

Pourquoi ne pas se simplifier la vie en acceptant de voir nos émotions, de les vivre pour qu'elles s'en aillent d'elles-mêmes? Peut-être parce que c'est difficile à faire. Peut-être parce que c'est un défi, de se regarder et de réaliser qu'on n'est pas parfait, qu'on a des failles, des vulnérabilités. Parce que ça prend une bonne dose de confiance en soi, d'amour de soi pour se voir tel qu'on est et arriver à l'accepter.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
pretty young woman relaxing...
Shutterstock
pretty young woman relaxing...

Le « lâcher-prise »...Une expression qu'on galvaude souvent, à tous les vents. Que signifie-t-elle réellement?

Souvent, on tend à confondre ce concept avec celui d'abandonner, d'abdiquer ou encore, de baisser les bras devant une épreuve difficile sur laquelle on n'a pas nécessairement le contrôle.

Car effectivement, dans la vie, il y a deux types de situations : celles que l'on contrôle...et les autres.

Celles de la première catégorie peuvent être gérées par une modification de notre comportement, que ce soit en discutant avec quelqu'un, en changeant consciemment notre stratégie initiale, en mettant les choses au clair, en se perfectionnant dans un domaine, en travaillant plus fort, etc.

Celles de la deuxième catégorie, ce sont souvent celles qui nécessitent un lâcher-prise. Justement parce qu'on ne peut, en changeant un aspect externe, contrôler, modifier ou améliorer.

Et peut-être croyait-on qu'un obstacle était gérable, modifiable, et qu'après plusieurs essais infructueux, on réalise que finalement, on doit lâcher prise. Ainsi, un événement de la première catégorie est relégué à la seconde catégorie avec le temps, les efforts vains.

Ce sont donc les situations qu'on doit accepter, qu'on doit apprendre à «vivre avec». Ce sont les obstacles avec lesquels on devient en paix. Ou plutôt, on devient en paix avec les émotions qu'ils font ressurgir en nous.

Je prends souvent l'image d'une émotion personnifiée, qui se niche sur mon épaule. Je la regarde dans le blanc des yeux en lui disant: «Bon, paraitrait-il qu'on va passer une partie de la journée ensemble. Ça me déplait, mais que veux-tu!».

En effet, plus on tente d'ignorer une émotion, une sensation, un ressenti, plus cela prend de l'ampleur. Normal! Imaginez-vous quelqu'un qui tente par tous les moyens de vous parler; au début, elle vous interpellera doucement. Elle montera probablement le ton, s'approchera de vous, vous touchera l'épaule. Et éventuellement, elle vous secouera peut-être un peu. Elle vous appellera jour et nuit, vous écrira des courriels, vous enverra des textos. Parce qu'elle veut que vous la voyiez! Que vous la reconnaissiez! Que vous la considériez! Le but n'est pas de la ruminer jusqu'à la fin des temps; le but est de la voir, de l'accepter pour ainsi passer à autre chose.

Alors, en voulant éviter, on provoque l'effet inverse. Quel paradoxe!

Pourquoi ne pas se simplifier la vie en acceptant de voir nos émotions, de les vivre pour qu'elles s'en aillent d'elles-mêmes? Peut-être parce que c'est difficile à faire. Peut-être parce que c'est un défi, de se regarder et de réaliser qu'on n'est pas parfait, qu'on a des failles, des vulnérabilités. Parce que ça prend une bonne dose de confiance en soi, d'amour de soi pour se voir tel qu'on est et arriver à l'accepter.

Ainsi, lâcher prise consiste à s'arrêter un moment, à prendre conscience de nos émotions, de nos sentiments vis-à-vis d'une situation, d'une impasse, d'un obstacle afin de pouvoir les accepter. Ensuite, l'acceptation de la situation s'enchaîne, nous permettant de ne plus y investir toutes nos pensées, nos énergies et notre temps pour nous consacrer aux situations qu'on peut réellement changer, à celles qu'on veut garder intactes ou encore, qu'on veut voir évoluer.

Bon lâcher-prise!

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.