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S'il y a un sujet qui fait grincer des dents et qui provoque les passions, c'est bien celui de la spiritualité (lire entre les lignes : la religion).
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S'il y a un sujet qui fait grincer des dents et qui provoque les passions, c'est bien celui de la spiritualité (lire entre les lignes : la religion).

C'est que ce sujet a le dos large : selon nos dires, il est la raison de guerres, de terrorisme, de génocides. Il a même été invoqué comme étant la raison des Croisades!

Dans ce contexte, pas étonnant que la religion nous fasse sourciller. N'est-ce pas elle qui a fait en sorte que plusieurs orphelins (je pense à ceux de Duplessis) ont été abusé? Et elle qui a été la cause d'abus et du déracinement des autochtones du Canada au siècle dernier?

En fait, non. La religion, la spiritualité n'expliquent pas à elles seules ces événements troublants. Ce sont plutôt les individus qui ont interprété la religion qui ont perpétré des actes condamnables et dommageables.

Parfois, on a du mal à faire la part des choses. Comme le dit si bien Marie-Josée Arel, ex-sœur, dans son livre « Dieu s'en moque », il y a une distinction à faire entre la religion et ses dogmes (bon, je ne crois pas qu'elle le dise comme ça, mais c'est ce que ça veut dire). Et encore, il faut prendre en considération les individus qui interprètent ces dogmes, qui veulent les appliquer à la lettre et qui condamnent et jugent ceux qui ne le font pas. Mais cette condamnation ne va-t-elle pas à l'encontre de l'essence même de la religion, soit l'Amour?

Qu'on soit catholique, musulmans ou je ne sais trop quoi, l'Amour (oui, oui, avec un grand « A ») en est la fondation. Malheureusement, certains pratiquants semblent l'oublier et commentent des horreurs au nom de leur religion. Du côté des non-pratiquants/non-croyants, c'est à nous de ne pas faire de généralisations hâtives et ainsi, ne pas mettre tous les pratiquants dans le même panier.

Mais où je m'en vais, avec tout ça? À la spiritualité. À ma spiritualité, en fait.

Comme la grande majorité des enfants de ma génération, j'ai été baptisée, j'ai fait ma première communion puis ma confirmation. C'était comme ça, c'est tout. Je me rappelle que, plus jeune, je pensais que les parents de mon amie n'étaient pas réellement ses parents puisque ces derniers n'étaient pas mariés et je croyais que son prénom n'était qu'emprunté puisqu'elle n'était pas baptisée.

Outre mes cours de religion au primaire et au secondaire où mes comparses et moi rigolions de faire perdre patience aux agentes de pastoral, je n'avais pas beaucoup d'intérêt pour le catholicisme. Certainement, j'adhérais à ses valeurs sous-jacentes sans même le savoir (comme l'honnêteté et l'ouverture à l'autre). Pour moi, cela relevait davantage de ma personnalité que de mon bagage religieux.

Puis, je suis devenue adolescente et jeune adulte. Et, tout comme lorsque j'étais enfant, j'ai continué de me questionner, au grand dam de mes parents et amis, sur tout et sur rien. Sur la vie et tout ce que ça implique. J'étais curieuse : j'avoir soif d'apprendre mais surtout, de comprendre. Et il me semblait que plusieurs choses m'échappaient.

Aujourd'hui encore, je veux comprendre. J'ai du mal à tolérer l'incertitude (Comme dirait Monica Geller à son amie Rachel Green, dans la fameuse série Friends : « Welcome into the real world. It sucks : you're gonna love it! ». Traduction libre : « Bienvenue dans le monde réel. C'est poche : tu vas adorer! »), le doute, le flou. Et j'ai réalisé que tout ne s'expliquait pas rationnellement, scientifiquement. Dure constat, dans une ère où la médecine et la science priment, où ses pratiquants sont considérés comme nos dieux des temps modernes. Et pourquoi cette guerre entre la science et la religion? Ces deux disciplines ne tendent même pas à expliquer des phénomènes et concepts similaires.

En réalisant que je ne pouvais pas tout comprendre en me mettant le nez dans des livres et articles scientifiques, j'ai commencé à cultiver davantage ma spiritualité. Pour moi, ça se traduit par de l'écoute - écouter les autres mais aussi (surtout), m'écouter moi-même. La spiritualité implique de lâcher prise, aussi. De tirer une leçon des événements positifs et négatifs de la vie, de ma vie. Tout cela me permet de mieux accepter les aléas du quotidien, les incompréhensions, les incertitudes.

J'apprends à faire confiance à la vie mais également, à me faire confiance. À écouter « ma petite voix » (la voix de ma conscience? De mon « moi profond »?). Et cette petite voix, certains la désignent comme étant « Dieu » ou Allah. (non, non, je ne suis pas en train de me prendre pour un dieu!)

Je cultive également ma spiritualité à travers mes cours de yoga, mes (tentatives de) séances de méditation, l'écriture, mon discours intérieur, mes rencontres authentiques avec des personnes qui sont inspirantes pour moi.

Et vous, comment explorez-vous votre spiritualité?

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