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La semaine nationale de la santé mentale passe dans le beurre

À chaque année, c'est la même chose. Lors de la première semaine de mai, on souligne la santé mentale, tentant de sensibiliser la population générale à ce que c'est vraiment. Et chaque année, « ça passe dans le beurre ».
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À chaque année, c'est la même chose. Lors de la première semaine de mai, on souligne la santé mentale, tentant de sensibiliser la population générale à ce que c'est vraiment. Et chaque année, « ça passe dans le beurre ».

Pourtant, une personne sur cinq, au Québec, a un diagnostic. Ça veut dire 20%. Ça veut dire que dans une classe de 30 élèves, 6 enfants ou adolescents ont ou auront un diagnostic au cours de leur vie. Que 6 de ces futurs adultes ont au moins un parent aux prises avec un trouble de santé mentale. C'est énorme.

Une personne sur cinq, ça veut nécessairement dire qu'on connait au moins une personne avec un diagnostic. Mais peut-être qu'on ne le sait pas, que cette personne vit une détresse psychologique quelconque. Parce que cette personne ne se sent pas à l'aise de nous en parler. Pas parce qu'on n'est pas une personne de confiance, ô non!

Mais parce qu'il y a tellement de préjugés qui circulent - « la maladie mentale, c'est les faibles qui ont ça », « c'est pas une vraie maladie », « ça a été inventé par une gang de paresseux », « on récolte ce qu'on sème - et de tabous que les gens qui ont un diagnostic préfèrent parfois se taire.

Parce qu'ils ont honte. Parce qu'ils se sentent coupables de leur réalité psychologique, qu'ils sentent que c'est entièrement de leur faute, qu'ils se feront juger et qu'ils ont tout sauf envie de justifier leur souffrance.

Alors, on se tait. Tous. Qu'on ait un diagnostic ou que ce soit notre amie, notre frère, notre mère qui en ait un. On n'en parle pas. Et moins on en parle, plus on en a peur. Et plus les préjugés circulent, se déforment, se magnifient.

La santé mentale, c'est comme la santé physique : on n'en a qu'une seule. Il faut en prendre soin au quotidien. Aucune honte à aller chercher de l'aide extérieure en cas de besoin! Être capable d'accepter de l'aide, c'est faire preuve d'une grande force. C'est accepter sa vulnérabilité et sa faillibilité.

Lundi dernier, le Lion d'Or accueillait l'événement « Les visages de la santé mentale », sur lequel mon acolyte et moi-même avons travaillé pendant plus de huit mois. Le résultat? 200 personnes sensibilisées dans la salle, cinq conférencières inspirantes, une exposition photos touchante, des émotions fortes et surtout, de la reconnaissance de toutes parts.

Lundi dernier, on était ensemble dans la maladie et la santé mentale. Et c'était beau. Fort. Énergisant. Parlons-en, de la santé mentale. Ensemble.

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