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Faire face au changement

Le déménagement figure dans le « top 10 » des événements les plus stressants au cours d'une vie. Surpris? En effet, pour plusieurs, déménagement rime avec nouveau départ, maison plus spacieuse, quartier plus agréable, voisinage plus recommandé. Cependant, pour bon nombre d'individus, déménagement signifie séparation, deuil, perte d'emploi, quartier moins plaisant, coûts faramineux, budget limité.
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Le déménagement figure dans le « top 10 » des événements les plus stressants au cours d'une vie.

Surpris? En effet, pour plusieurs, déménagement rime avec nouveau départ, maison plus spacieuse, quartier plus agréable, voisinage plus recommandé.

Cependant, pour bon nombre d'individus, déménagement signifie séparation, deuil, perte d'emploi, quartier moins plaisant, coûts faramineux, budget limité.

Dans ce dernier contexte, pas étonnant que le changement de domicile soit considéré comme étant stressant, puisqu'il est associé à une panoplie d'autres événements stressants.

Que notre déménagement se fasse dans un contexte d'anticipation positive ou d'appréhension, comme tout changement dans la vie, on a le pouvoir de choisir.

Choisir ne se réfère pas seulement à un emplacement idéal d'une future demeure. Cela se rapporte plutôt au choix de perception des événements qui jonchent notre chemin. Que ce soit un changement prévu et désiré ou non, on a le choix de le voir comme un renouveau ou comme quelque chose d'angoissant.

Je vous entends protester jusqu'ici! « Ben là, y'a des personnes qui sont vraiment dans la merde qui n'ont pas choisi ça! Ils ont été victimes d'événements hors de leur contrôle! ».

Je suis bien d'accord avec vous : la vie est injuste. Eh oui, c'est ainsi. Certains naissent dans l'abondance et la beauté, d'autres non. Certains grandissent dans une famille épanouie et épanouissante, d'autres non. Je suis assez bien placée pour le savoir : mon rôle de psychoéducatrice me permet de côtoyer familles, parents et enfants n'ayant pas eu les conditions idéales pour grandir, devenir.

C'est pourquoi psychoéducateurs, travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés, psychologues, médecins, orthophonistes, ergothérapeutes et j'en passe dévouent leur vie (professionnelle, du moins) à tenter de rééquilibrer les déséquilibres naturels de la vie. Pour tenter de donne des outils à ces familles afin qu'ils soient moins « dans la merde », afin qu'elles puissent devenir autosuffisantes, automnes et indépendantes. Il s'agit ici probablement des seuls corps de métiers pour qui le but ultime est que le « client » n'ait plus besoin de nous.

Je vous entends encore protester : « Oui mais ces gens doivent attendre longtemps sur les listes d'attente et plusieurs n'ont pas les moyens de se payer des services au privé en attendant! ». Encore une fois, vous avez raison.

Par contre, comment la famille décide de faire face à ces frustrations, à ces injustices, à ce manque de ressource du système public, à leur propre manque de ressources financières?

Certaines décideront d'aller s'informer par eux-mêmes, en adhérant à divers blogues, forums de discussions, associations de parents, leur permettant de participer à des conférences et formations gratuites ou du moins, à faibles coûts. D'autres couperont quelque part dans leur budget pour pouvoir s'offrir quelques séances avec un professionnel au privé, « en attendant ». J'ai vu bon nombre de parents retourner sur les bancs d'école pour aller se former en éducation spécialisée, par exemple, afin d'être en mesure de répondre encore mieux aux besoins de leurs enfants!

Et d'autres feront le choix, pour diverses raisons, de ne pas voir la panoplie de solutions de rechange qui s'offrent à eux. Ce choix, car oui, il en est un, est influencé par une foule de choses : l'historique personnel, les blessures non guéries, l'anxiété, le négativisme, la victimisation.

Je veux être bien claire ici : je trouve normal, voire totalement sain, de prendre un moment de repli à l'absorption d'un coup dur. On a le droit d'être sonné, désorienté, surpris, atterré. Mais après, qu'est-ce qu'on fait de nos émotions? Est-ce qu'on les rumine ad vitam aeternam, se « victimisant », ou est-ce qu'on les accepte et on décide d'apprendre à « vivre avec »? Est-ce qu'on s'isole ou est-ce qu'on s'entoure? Est-ce qu'on tente d'accepter ou est-ce qu'on tente de combattre jusqu'à ce qu'épuisement s'ensuive?

Vis-à-vis chaque événement de la vie, on a le choix, même si le contexte entourant cet événement est loin d'être idéal. Que ce soit un déménagement ou tout autre changement prévu ou non.

Vous, quel choix faites-vous?

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