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Le droit de grève pour une minorité qui se comporte en terroristes? Non, merci

Le ministre Blais devrait rétablir l'ordre puis présenter en juin un projet de loi modifiant l'accréditation des associations étudiantes. Ce projet devrait préciser qu'une association étudiante ne peut - sous aucune considération - décréter ou encourager un boycott ou une grève.
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L'histoire législative regorge de règles adoptées pour répondre et encadrer l'expression de phénomènes minoritaires. Quand une minorité dicte la voie à une majorité devenue impuissante, le gouvernement se doit en effet d'intervenir afin de ramener la balance du pouvoir au bon endroit. Ce que l'on constate, et ce que l'on subit partout où l'ASSÉ contrôle une association étudiante, c'est le triste spectacle d'une intimidation, d'un exhibitionnisme de méfaits et de violence. On en est rendu à faire peur aux étudiants afin de les décourager de retourner en classe. On épuise les gens avec d'interminables assemblées où l'on finit par avoir les gens à l'usure. On forme des commandos masqués et armés, chargés d'effectuer des descentes criminelles dans des locaux de classe. Les escadrons de la peur de l'ASSÉ continuent de frapper.

Ces gens-là se comportent en terroristes. Des terroristes qui utilisent la violence et la peur pour dicter un agenda minoritaire, voire même anecdotique.

Certains voudraient qu'on encadre un quelconque droit de grève afin de mieux gérer la démocratie étudiante. Quelle démocratie? Celle de voter - ou non - en faveur d'une grève? Mais ce droit n'existe pas. Cette trop longue tolérance du droit de grève étudiant ne doit pas servir de prétexte à le formaliser davantage! La démocratie étudiante existe et elle s'exerce comme dans tout autre organisme incorporé. Point à la ligne. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le droit de grève ne relève pas d'une association étudiante. Rien à voir avec la démocratie! Bien au contraire, le ministre François Blais a raison de demander un temps d'arrêt sur ce débat. Rétablissons l'ordre dans la baraque et on verra après, à tête reposée. L'émotion n'est pas une bonne conseillère.

Mais à décortiquer les propos du premier ministre Couillard, on constate heureusement que ce droit de faire la grève pour des étudiants n'existe pas. Et à mon humble avis, le ministre Blais devrait profiter de la fin de la session législative en juin pour présenter un projet de loi modifiant l'accréditation des associations étudiantes. Ce projet devrait préciser textuellement qu'une association étudiante ne peut - sous aucune considération - décréter ou encourager de quelque façon que ce soit un boycott ou une grève. En cas de contravention, la loi devrait prévoir le retrait de l'accréditation, le tout assorti de pénalités financières pour l'association et ses administrateurs - tenus personnellement responsables. Rien de compliqué, simplement deux articles. On suspend les règles de procédures, et le bâillon termine la job.

Dans le champ gauche, il est déplorable de constater avec quel enthousiasme douteux le PQ propose de reconnaître et d'encadrer le droit de grève en faveur des étudiants. On nous refait le coup de 2012 quand ces mêmes personnages arboraient le carré rouge dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.

Heureusement, cette fois-ci, on ne pourra refaire le coup de 2012. Donner un droit de grève à une minorité qui se comporte en terroristes? Non, merci.

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Mai 2017

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