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La première ministre a piqué une «crise», en hurlant qu'elle retire sa province du plan de lutte aux changements climatiques parce que son projet de pipeline a été bloqué.
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Réfléchissez à ce que vous faites, à ce que vous dites, à ce que vous détruisez, à la province, au pays et à la planète souillée que vous allez léguer à vos enfants et aux générations à venir.
THE CANADIAN PRESS
Réfléchissez à ce que vous faites, à ce que vous dites, à ce que vous détruisez, à la province, au pays et à la planète souillée que vous allez léguer à vos enfants et aux générations à venir.

Depuis deux ans, j'essaie de me remettre en forme physique et je cours régulièrement pour atteindre cet objectif. Et ça marche, tranquillement pas vite, mais sûrement. Ma blonde me trouve plus vivant lorsque je reviens de ma course matinale avant déjeuner.

Mais cet été, durant mes vacances, je n'ai pas pu courir parce qu'il a fait trop chaud. À cause des changements climatiques. Le courant-jet s'est arrêté et tout l'hémisphère Nord de notre belle minuscule planète bleue et verte est devenu un four. On a étouffé durant les cinq semaines de canicule. Des États entiers ont manqué d'eau pendant que d'autres étaient inondés. Des centaines d'hectares de forêts et de cultures nourricières ont flambé et flambent encore sous l'emprise infernale des feux incontrôlables dus à la sécheresse.

Fin août, au petit matin, j'étais tout heureux de recommencer à courir. Il faisait beau soleil avec un bon air frais et une confortable température à 10°C. J'ai couru un petit 5 km dont je suis fier, en méditant, à l'écoute de mon corps, de mon cœur et de mon sang.

Or, j'apprends en lisant les nouvelles dans le bus en direction du bureau, que Rachel Notley, premier ministre de l'Alberta, a piqué une petite «crise», en hurlant aux médias qu'elle retire sa province du plan national de lutte aux changements climatiques parce que son projet de pipeline Kinder «surprise» a été bloqué par la justice, en raison notamment de l'évaluation imparfaite du projet et parce que les populations autochtones n'avaient pas été adéquatement consultées.

Vous ne vous rendez pas compte que depuis le début de la semaine, tous les politiciens de la planète, le système politique et économique au complet, sont assis au banc des accusés?

Une telle réaction est surprenante. N'êtes-vous pas au courant de la démission de Nicolas Hulot, ministre de l'Environnement de la France, pays hôte de la COP21? Vous ne vous rendez pas compte que depuis le début de la semaine, tous les politiciens de la planète, le système politique et économique au complet sont assis au banc des accusés, dans presque tous les médias du monde, pour leur incompétence et leur incapacité à gérer ce qui est considéré comme étant le pire échec de l'humanité? Et vous, embourbée dans le plus profond déni, vous continuez à vous plaindre pour un bout de tuyau gluant et malsain et quelques emplois qui seront perdus d'ici une décennie à cause des changements climatiques?

Avez-vous réfléchi à votre crédibilité? Avez-vous pensé aux conséquences et aux véritables enjeux?

Réfléchissez à ce que vous faites, à ce que vous dites, à ce que vous détruisez, à la province, au pays et à la planète souillée que vous allez léguer à vos enfants et aux générations à venir.

Réfléchissez à ce que vous faites, à ce que vous dites, à ce que vous détruisez, à la province, au pays et à la planète souillée que vous allez léguer à vos enfants et aux générations à venir. Demandez-vous si vous avez la connaissance nécessaire, les moyens et la capacité de réparer l'irréparable avant qu'il ne soit trop tard, avant que notre monde devienne invivable...

Ne vous imaginez pas que j'exagère, il y a tellement de preuves dans les résultats de recherches scientifiques depuis 1896, que le consensus fait loi.

Le temps est venu de réaliser que nous sommes tous dans le même bateau et que ni vous ni vos descendants n'échapperez aux conséquences de votre propre entêtement.

Le temps est venu de réaliser que nous sommes tous dans le même bateau et que ni vous ni vos descendants n'échapperez aux conséquences de votre propre entêtement, car le véritable enjeu n'est pas les changements climatiques. Le véritable enjeu, c'est la survie de l'humanité.

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