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L'idiocratie, c'est pour bientôt

On parle beaucoup ces temps-ci du quatrième pouvoir, celui des médias et des communications, qui est de grossir certains faits ou d'en ignorer d'autres, ce qui influence par la suite la population. On dit que la médiacratie tue la démocratie. Mais on oublie qu'un autre danger guette notre belle démocratie; les idiots.
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On parle beaucoup ces temps-ci du quatrième pouvoir, celui des médias et des communications, qui est de grossir certains faits ou d'en ignorer d'autres, ce qui influence par la suite la population. On dit que la médiacratie tue la démocratie. Mais on oublie qu'un autre danger guette notre belle démocratie; les idiots.

En regardant le résultat des élections municipales et le faible taux de participation, je n'avais ni les médias, ni la démocratie à blâmer, mais bien la nullité des gens qui se sont abstenus de voter ou de regarder le programme des candidats.

Ça me rappelle un des mes films américains préférés : Idiocracy. C'est l'histoire d'un militaire utilisé comme cobaye dans un programme d'hibernation censé durer un an. Mais le programme étant annulé, on le laisse là et il ne se réveille que 500 ans plus tard. L'évolution de l'humanité a fait en sorte que tous les citoyens responsables et intelligents ont fait 0,5 enfant en moyenne alors que les tarés se sont multipliés comme des petits pains chauds. Résultat ? En l'an 2500, le président des États-Unis est un ex-champion de lutte, l'orthographe n'existe plus, l'émission la plus écoutée est « Ouch ! Mes couilles ! » (une version encore plus débile de Jackass), les gens vénèrent l'argent et les grandes compagnies qui les crossent et la plus haute distinction que l'on puisse obtenir de l'État est le pardon criminel. Notre militaire est celui qui a le plus haut QI de l'humanité et tente de convaincre la population qu'il vaut mieux arroser nos plantes avec de l'eau qu'avec du Gatorade.

Je ne crois pas qu'on ait besoin d'attendre jusqu'en 2500 pour constater que nos émissions les plus écoutées sont parfois les plus débiles, que nos politiciens sont élus dans une absolue indifférence de ce qu'ils proposent, que la population n'a encore aucune conscience des effets de la pollution sur la planète... Ai-je besoin de rappeler que le maire actuel de Toronto est très populaire alors qu'il boit et qu'il a avoué avoir fumé du crack ? Le gars demeure populaire et continue de diriger la ville avec son bro. Oui, l'idiocratie, c'est pour bientôt. Revenons chez nous.

Si j'avais été dans les souliers de Denis Coderre, j'aurais fait la même chose que lui. Il s'est d'abord assuré de se faire élire, ce que Richard Bergeron et Marcel Côté n'ont pas compris, trop impatients de se mettre à l'ouvrage. J'ai confiance que Denis Coderre dans les prochains mois ou années n'aura d'autre choix que d'adopter des projets grandioses pour Montréal et suivre minimalement ce que l'opposition et son équipe lui amèneront comme projets rassembleurs. Il est peut-être capable de faire la job. Qui sait, c'est peut-être lui, le plus smart de la gang.

Que je n'en vois plus un dénoncer les stratégies électoralistes des partis. C'est ça la game, donc si une personne est ultra compétente pour diriger un parti, une ville, une province, un pays, pourquoi elle n'utiliserait pas des phrases creuses, des slogans populaires et des poignées de main remplies de promesses inappropriées pour obtenir la victoire ?

Si Marcel Côté et Richard Bergeron avaient montré un côté un peu plus people, un peu moins de gris dans leurs cheveux, s'ils avaient appris à défiler sur le podium de la scène politique comme l'ont fait Mélanie Joly et Denis Coderre, peut-être seraient-ils au pouvoir. Tous les chroniqueurs le disent, mais ça change quoi ? Rien.

Si un parti décidait d'utiliser, je dis ça de même là, la Charte des valeurs québécoises pour se faire réélire, eh bien tant mieux pour lui. Si un maire utilise les méchants syndicats pour gagner des votes, bravo ! C'est à nous les citoyens d'investiguer leur façon de diriger, de mettre en œuvre leurs promesses, de gérer les budgets et les grands projets. Moi, si le bulletin est bon à la fin, je vais les féliciter d'avoir utilisé une bonne stratégie électorale pour ramasser une gang d'idiots qui ne savent pas faire la différence entre un programme électoral et une pub à la télé.

C'est comme au fédéral, si un parti aux valeurs nobles remporte les élections parce que son chef est cute ou parce qu'il est moustachu et souriant, je dis : pourquoi pas ? C'est moins pire qu'un gars sérieux qui gère en roi despote.

Même qu'aujourd'hui, j'implore officiellement les politiciens et futurs politiciens compétents de mentir, de nous faire la grande séduction et d'en beurrer épais pour être élus. Oui, endormez-nous avec des phrases creuses et une fois élus, je vous en prie, faites de grandes réformes (surtout en santé et en éducation) qui peut-être, si nous sommes chanceux, nous éviteront l'idiocratie imminente.

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