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Alexandre Cloutier a mandaté Véronique Hivon d'établir «un espace de dialogue et de travail avec les autres forces indépendantistes». Voilà donc à peu près ce que je dirais à la députée de Joliette autour d'un café.
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Hier, Alexandre Cloutier annonçait un appui de taille à sa campagne à la direction du Parti québécois: celui de la députée de Joliette, Véronique Hivon. Lors de cette sortie, député de Lac-Saint-Jean a mandaté Mme Hivon d'établir «un espace de dialogue et de travail avec les autres forces indépendantistes, afin d'établir, avec elles, les modalités [d'une] collaboration.»

Malgré le fait qu'Option nationale n'appuiera aucun candidat dans cette course, je pense qu'il est noble, en politique, de reconnaître les bonnes idées de ses adversaires. L'idée de proposer, dans la course à la direction du PQ, le thème d'une refondation du mouvement indépendantiste (et non seulement du PQ), en sortant des traditionnels appels au sabordage de Québec solidaire et d'ON, est rafraîchissante. Voici ce que je dirais à Véronique Hivon sur ce sujet, si nous allions prendre un café pour en parler.

Pour faire travailler ensemble tous les indépendantistes, il va falloir créer une coalition aux objectifs clairs. Si l'indépendance est le projet central de cette coalition, il va falloir que tous s'entendent sur la nécessité de s'engager clairement à la réaliser dans un premier mandat. Aucune coalition ne pourra tenir sans cet engagement. On ne fera pas travailler ensemble des militants progressistes et d'autres plus conservateurs en étant évasif sur l'horizon et l'échéancier de la réalisation de leur but politique ultime.

Annoncer qu'on sera clair un jour, autour de 2018, ça ne marchera pas non plus. Tant qu'à être clairs, soyons clairs dès maintenant. S'il y a un parti que l'ambiguïté sur le calendrier référendaire du PQ a servi au cours des dernières années, c'est bien le Parti libéral du Québec. Les faits sont là : ils dominent la patinoire depuis le début du 21e siècle.

Être clair, c'est aussi aller chercher le mandat électoral de faire l'indépendance. C'est ne pas s'enfarger dans les concepts de conditions gagnantes, de moment opportun, de référendum d'initiative populaire ni de registre d'un million de signatures. Vous voulez qu'on le fasse ? Votez pour nous et on va le faire. Laissons derrière les parachutes et les sorties de secours : inscrivons notre audace et notre confiance dans le squelette même de notre démarche.

Voilà à peu près ce que je dirais à Véronique Hivon autour d'un café.

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