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Statu quo stratégique au Parti Québécois

Si, en 2018, le Parti Québécois et Québec solidaire décident de s'engager clairement sur la voie de l'indépendance, ils trouveront en nous des alliés, quelle que soit la forme de cette collaboration.
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D'entrée de jeu, je tiens à féliciter Pierre-Karl Péladeau pour son élection à la tête du Parti québécois. Cette course n'a pas été facile à tout moment et il l'a traversée en recevant des membres de son parti un appui fort.

Nous nous réjouissons que les derniers mois aient été l'occasion de débats intéressants concernant l'indépendance du Québec. L'ensemble des candidats proposait de renouer avec une promotion plus proactive de l'indépendance et la plupart d'entre eux s'entendaient pour dire qu'aux prochaines élections générales, le projet de tenir ou non un référendum sur l'indépendance devait être clarifié.

Ce qui est toutefois plus décevant, c'est que les membres du PQ aient choisi un chef qui propose, essentiellement, le statu quo vis-à-vis de la démarche d'accès à l'indépendance. En effet, M. Péladeau ne tient à clarifier que peu de temps avant les élections de 2018 si oui ou non le PQ prendra l'engagement électoral de réaliser l'indépendance. Ce faisant, il maintient la stratégie de l'actuel article 1 du PQ qui est de réaliser l'indépendance au «moment jugé approprié par le gouvernement». Le refus de prendre aujourd'hui l'engagement de réaliser l'indépendance dans son prochain mandat signifie que la porte reste grande ouverte pour un autre mandat de gouvernance provinciale en 2018.

Le piège de la gouvernance provinciale

Si nous voulons réaliser l'indépendance, c'est entre autres parce que nous estimons que la structure politique actuelle est démocratiquement déficiente et qu'elle ne nous permet pas de développer l'économie québécoise et de protéger notre territoire. Un parti indépendantiste qui déciderait de ne pas réaliser l'indépendance dans son prochain mandat se retrouverait dans une position nuisible à son propre projet : il devrait convaincre qu'il peut faire mieux que le PLQ, qu'il peut réaliser de grandes choses, tout en gouvernant avec une main dans le dos. De plus, il serait contraint de mettre en veilleuse (encore!) le débat sur son option fondamentale. Si les Québécois ne sont pas prêts à élire un parti pour réaliser l'indépendance, ils ne voteront pas plus pour lui s'il projette de la préparer.

Si, en 2018, le Parti Québécois et Québec solidaire décident de s'engager clairement sur la voie de l'indépendance, ils trouveront en nous des alliés, quelle que soit la forme de cette collaboration. Sinon, Option nationale présentera 125 candidat-e-s aux élections générales. Avec l'élection de M. Péladeau à la tête du PQ, tout porte à croire que c'est ce qui arrivera.

Nous n'attendrons pas

Nous n'attendrons pas que les autres se décident à faire le deuil de la gouvernance provinciale.

Nous allons continuer, comme nous le faisons actuellement dans les élections partielles de Jean-Talon et de Chauveau, à faire la promotion de l'indépendance dans les tranchées de la politique québécoise et à former une nouvelle génération de citoyennes et de citoyens engagé-e-s pour préparer la renaissance du mouvement indépendantiste. À ceux qui croient qu'Option nationale est trop petit pour y arriver, je leur rappellerai les paroles d'un indépendantiste qui a réussi : «La force du nombre ne réjouit que le peureux. Celui qui est courageux en esprit se fait gloire de combattre seul.» - Gandhi

Le prochain gouvernement indépendantiste doit être le dernier. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que cela se produise.

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