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La seule façon de mettre fin au boycott: l'annulation de la session des boycotteurs

Le gouvernement Charest a invité les chefs des trois grandes centrales syndicales à participer aux négociations. Qu'est-ce que ceux-ci faisaient là? Le litige entre les deux camps ne les concerne pas du tout. Normalement, le rôle d'un leader syndical est de défendre les intérêts des travailleurs face à l'employeur, mais le syndicaliste québécois fait plus que cela dans notre province.
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Après treize semaines de boycott, le gouvernement libéral a convoqué les leaders étudiants à une ronde de négociations intensives afin de régler cette crise sociale. Après vingt-deux heures de pourparlers, les deux protagonistes se sont entendus sur une entente de principe. La hausse des frais de scolarité est maintenue et un comité sera créé afin d'aller chercher des économies (si cela est possible) dans la gestion des universités. Cet argent sera redistribué aux étudiants afin de limiter les effets de la hausse des droits de scolarité. Pourquoi les leaders des grandes centrales syndicales ont-ils participé à ces pourparlers? Est-ce que les étudiants vont voter en faveur de cette entente? Est-ce que la majorité silencieuse s'est fait flouer par le gouvernement Charest? Cela va-t-il mettre fin au boycott?

Jean Charest recule encore devant les lobbys gauchistes

Le gouvernement Charest a invité les chefs des trois grandes centrales syndicales à participer aux négociations. Qu'est-ce que ceux-ci faisaient là? Le litige entre les deux camps ne les concerne pas du tout. Normalement, le rôle d'un leader syndical est de défendre les intérêts des travailleurs face à l'employeur, mais le syndicaliste québécois fait plus que cela dans notre province. Les grandes centrales syndicales sont très puissantes au Québec et ce depuis le début de la Révolution tranquille. Elles peuvent paralyser l'activité économique avec un claquement de doigts si elles n'obtiennent pas ce qu'elles veulent. Après des semaines de fermeté, c'est désolant de voir notre premier ministre reculer de la sorte devant les lobbys de gauche. Il a trahi la majorité silencieuse qui l'appuyait dans ce dossier. Cela prouve encore une fois que ce n'est pas le gouvernement qui dirige la province, mais bien les leaders syndicaux. Le gouvernement libéral aurait dû tenir tête au lobby étudiant. Pour une fois que celui-ci prenait une décision. Le litige entre les deux camps risque de s'accentuer dans les prochains jours et Jean Charest a certainement fait une croix à un scrutin printanier.

L'entente va-t-elle être appuyée par une majorité d'étudiants?

L'entente de principe va-t-elle mettre fin au conflit étudiant? Lundi, des consultations démocratiques ont eu lieu dans certains collègues et universités et une forte majorité d'étudiants a rejeté l'offre. Les carrés rouges boycottent leurs cours depuis treize semaines parce qu'ils sont contre toute hausse des frais de scolarité. Ils sont en colère contre leurs leaders qui ont signé une entente avec les libéraux qui prévoit le maintien de la hausse. Martine Desjardins, Léo Bureau-Blouin et Gabriel Nadeau-Dubois commencent à se rendre compte que leur entente négociée ne passera pas le test dans les assemblées étudiantes. Maintenant, ils tentent de dénigrer la feuille de route qu'ils ont pourtant signée. Ils affirment que le document qui a été rendu public par le gouvernement n'est pas le même qu'ils ont signé. Les trois leaders syndicaux affirment le contraire. Ceux-ci n'ont plus la crédibilité nécessaire pour bien représenter leurs membres. Dans les prochains jours, l'entente de principe risque d'être fortement rejetée par une majorité d'étudiants. Les trois leaders n'auront qu'eux-mêmes à blâmer pour cet échec.

On semble encore une fois être dans une impasse. Il y a une seule solution possible pour faire cesser le boycott des cours. Line Beauchamp doit prendre ses responsabilités et annuler complètement la session printanière des boycotteurs. Ceux-ci reprendront leur session à l'automne, à leurs frais évidemment. Les verts devraient pouvoir terminer leur session. Ils ne doivent pas devenir les victimes de ce gâchis.

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