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Ville de Montréal: Motion adoptée pour l’interdiction des armes d’assaut et de poing

Nous avons le sentiment d’assister à un réel changement dans notre attitude envers l’utilisation des armes à feu et le bannissement d’armes de type militaire aux mains de simples citoyens.
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Les élus municipaux de la ville de Montréal ont récemment adopté à l'unanimité une motion pour demander au gouvernement fédéral de bannir la vente d'armes d'assaut ainsi que les armes de poing.
AOL, Serge St-Arneault
Les élus municipaux de la ville de Montréal ont récemment adopté à l'unanimité une motion pour demander au gouvernement fédéral de bannir la vente d'armes d'assaut ainsi que les armes de poing.

Présentée par le conseiller Alex Norris, les élus municipaux de la ville de Montréal ont récemment adopté à l'unanimité une motion pour demander au gouvernement fédéral de bannir la vente d'armes d'assaut ainsi que les armes de poing. Il ne s'agit pas d'établir un meilleur encadrement, mais un bannissement pur et simple de leur possession sauf pour les militaires et, au besoin, les forces policières.

De fait, il s'agit aussi d'une question de santé publique. En effet, les armes d'assaut sont des armes de guerre. De plus, d'un simple point de vue économique, il a maintes fois été démontré que les coûts sociaux reliés aux blessures et décès causés par des armes à feu sont considérables.

Qui a besoin d'un fusil d'assaut de type militaire?

Ceci dit, les adeptes de la chasse sportive ne sont nullement affectés par cette motion. Les chasseurs sont des citoyens responsables, consciencieux et respectueux de la loi. D'ailleurs, ceux-ci n'utilisent pas d'armes d'assaut. Qui imaginerait chasser avec une telle arme? C'est un non-sens.

Les statistiques montrent aussi que 80% des Canadiens, aussi bien dans les centres urbains que dans les zones rurales, désapprouvent la vente libre d'armes d'assaut comme c'est encore le cas au Canada en ce moment. «Qui a besoin d'un fusil d'assaut de type militaire de toute façon?» a déclaré le conseiller de l'opposition Marvin Rotrand.

La tragédie de la Polytechnique demeure encore présente dans notre mémoire collective.

C'est avec un sentiment de fierté que j'ai accompagné les délégués de Polysesouvient qui militent pour un meilleur contrôle des armes à feu partout au Canada depuis 1989. La tragédie de la Polytechnique demeure encore présente dans notre mémoire collective.

Heureusement, plusieurs représentants étudiants de la Polytechnique de Montréal ont également assisté à la motion présentée à l'Hôtel de Ville de Montréal. Nous avons le sentiment d'assister à un mouvement de masse qui provoquera un réel changement dans notre attitude envers l'utilisation responsable des armes à feu et le bannissement pur et simple d'armes de type militaire aux mains de simples citoyens.

Un enjeu de taille est la confiscation d'armes illégales généralement utilisées par les groupes criminels.

D'autres défis sont à prévoir. Un enjeu de taille est la confiscation d'armes illégales généralement utilisées par les groupes criminels. Parallèlement, une attention plus grande doit être donnée pour venir en aide aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale qui, trop souvent, agissent dangereusement ou de façon catastrophique avec une arme à feu sous l'impulsion du moment ou en état de détresse psychologique.

Un regain d'espoir renaît après l'absurde démantèlement du registre des armes à feu aboli par le gouvernement Harper en 2012.

L'accueil du conseil de Ville l'après-midi du 20 août 2018 a été très touchant. Un regain d'espoir renaît après l'absurde démantèlement du registre des armes à feu aboli par le gouvernement Harper en 2012.

Il est à espérer que d'autres villes canadiennes suivront l'exemple des motions adoptées dans les villes de Toronto et de Montréal pour inciter le gouvernement fédéral à doter le projet de loi C-71 d'une armature plus vigoureuse qu'une simple loi modifiant certaines lois et règlements relatifs aux armes à feu.

La violence armée coûte 6,6 milliards de dollars canadiens par année. Ce sont les victimes qui assument 47% de ces coûts. Trois millions de dollars année pour enregistrer toutes les armes à feu représentent un coût dérisoire. Une seule enquête entourant un meurtre coûte 500 000$, sans compter tous les autres coûts.

2 Liste des représentants de Polysesouvient et étudiants de Polytechnique: Jim Edward, frère d'Anne-Marie (décédée à Polytechnique), Serge Saint-Arneault, frère d'Annie (décédée à Polytechnique), Louise de Sousa, mère d'Anastasia (décédée à Dawson), Meaghan Hennegan, survivante de la tuerie à Dawson, Kathleen Dixon, mère de Meaghan, Guillaume Lecorps, Président de l'union étudiante du Québec, Bryan Gingras, Vice-président aux affaires externes de l'Association des Étudiants de l'École de Technologie supérieure, Léandre Tarpin-Pitre, Secrétaire général de l'Association des Étudiants de Polytechnique (AEP), Belange Nohra, Vice-présidente à l'éducation de l'AEP, Mathieu Bélanger, Vice-président aux affaires internes de l'AEP, Hélène Thibeault, diplômée de Polytechnique (témoin), Heidi Rathjen, diplômée de Polytechnique (témoin) et coordonnatrice de PolySeSouvient.

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