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Vous connaissez une personne dépressive?

Rien n'est plus angoissant pour une personne souffrant de dépression, que de se retrouver seul sans personne à qui se confier et ventiler son trop-plein de tristesse et de son mal à l'âme.
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Le malheur et la malchance frappent chez un ami, un proche ou une connaissance et vous êtes dépourvus de moyens pour le soutenir?

Étant passé par là, à deux reprises, je vous suggère de rester en contact avec cette personne souffrante. Offrez-lui une oreille attentive et empathique sans compter le temps ni montrer d'impatience devant son discours qui, parfois, peut vous sembler incongru, décousu et toujours criant d'un besoin d'aide et d'écoute.

Rien n'est plus angoissant pour une personne souffrant de dépression, que de se retrouver seul sans personne à qui se confier et ventiler son trop-plein de tristesse et de son mal à l'âme.

Autant que possible, ne la jugez pas. Les raisons qui font qu'elle est dans cette mauvaise passe sont réelles et aussi bonnes que n'importe quelles autres. Elles sont les siennes, point final.

Pourquoi lorsqu'ils rencontrent un ami dépressif par hasard dans un restaurant, des amis ou connaissances feront tout en leurs pouvoirs pour ne pas croiser son regard afin d'éviter les questions sur sa santé? Alors que ces mêmes personnes rencontreront un ami qui est en béquille et lui demanderont d'emblée ce qu'il lui est arrivé? Uniquement et simplement parce que lui ça parait !

Nous n'avons pas à juger ce qui est vrai ou faux de ce qu'elle vous raconte. Qui sommes-nous pour juger? Les jugements et les préjugés sont une plaie dans notre société. Une plaie bien incrustée tout particulièrement en ce qui concerne les gens souffrant de dépression ou de maladies mentales.

60 % des gens croient qu'une personne souffrant de cette maladie pourrait s'en sortir, si elle le voulait vraiment. Pire, 43 % de ces mêmes gens affirment qu'ils n'engageraient pas une personne ayant eu une dépression ou qui pourrait en avoir une. Puis, finalement, 75 % de ces personnes sondées affirment que ces gens deviennent des êtres imprévisibles. Toutes ces statistiques ne sont que des perceptions grotesques qui ne devraient plus avoir leurs raisons d'être dans une société dite évoluée comme la nôtre.

Pourquoi tant d'ignorance ou de peur face à cette maladie? Simplement parce que nous ne nous arrêtons jamais pour les écouter quand ils ont besoin de nous. Nous préférons baisser légèrement les yeux et avancer comme si de rien n'était ou, encore, attendre que la tempête passe.

Mais qu'arriverait-il si un de vos proches «attrapait» la dépression, comme c'était une vulgaire grippe facile d'être soignée? Que feriez-vous devant votre ami, votre voisin si gentil, votre père, votre enfant? Baisseriez-vous encore vos yeux, seriez-vous encore dur de la feuille? Où, enfin, commenceriez-vous à admettre que cette maladie si sournoise peut toucher tout le monde, même vous et votre entourage et que cela se guérit bien et ne s'attrape pas?

C'est ce que je vous souhaite si jamais par malheur cela vous arrive.

Mais, en attendant, pourquoi ne pas commencer par ouvrir vos yeux, vos cœurs et vos oreilles à ceux qui vous regardent et demandent votre aide si importante pour eux? Regardez-les avec des yeux nouveaux, plus humains, moins critiques ou accusateurs.

Merci de devenir enfin des gens qui traitent leurs prochains comme eux-mêmes. Avec moins de jugements, de préjugés, de faux fuyants et avec plus de compassion, d'écoute et d'amour.

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