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Les libéraux n'ont rien perdu de leur arrogance

L'arrogance était un trait manifeste de Jean Charest que son successeur à la tête du PLQ, Philippe Couillard, semble avoir très bien assimilé.
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Plus ça change, plus c'est pareil. S'il y a un trait qui semble coller au Parti libéral du Québec, c'est celui de l'arrogance. C'était un trait manifeste de Jean Charest (mis à part en 2007-2008 après qu'il a été «puni» par l'électorat et contraint de diriger un gouvernement minoritaire) que son successeur à la tête du PLQ, Philippe Couillard, semble avoir très bien assimilé.

Plus le temps avance, force est de constater que les libéraux n'ont pas appris grand-chose de leur (trop) court séjour de 18 mois dans l'opposition, après 9 années de pouvoir. En 2014, pour se faire élire, Philippe Couillard et ses troupes ont multiplié les promesses et les engagements de toutes sortes et capitalisé sur le poing brandi par Pierre Karl Péladeau pour susciter une fois de plus la crainte d'un troisième référendum au sein de l'électorat québécois.

La recette a fonctionné: les libéraux ont remporté leur pari et ont même réussi à décrocher une majorité, malgré toutes les questions qui persistaient sur les relations entre Philippe Couillard et Arthur Porter, et malgré un récent règne libéral entaché par moult scandales, manigances et magouilles de 2003 à 2012.

Philippe Couillard pouvait bien ne pas aimer son ancien patron politique, il semble néanmoins avoir très bien maîtrisé la recette de ce dernier pour remporter des élections...

Après l'annonce par Philippe Couillard en décembre dernier que les Québécois avaient fait leur part et qu'ils ne subiraient plus de hausses de tarifs suivant la flopée de hausses imposées depuis l'automne précédent, voilà que nous apprenions la semaine dernière que son gouvernement envisage maintenant de majorer de 4% les tarifs réclamés des personnes hébergées en CHSLD (parmi les membres les plus vulnérables de notre société) et redoubler de créativité fiscale en planchant sur un projet de taxer l'hébergement en camping.

Pendant ce temps, toujours rien de nouveau ou de concret pour la réforme du système de primes auxquelles ont «droit» les députés démissionnaires annoncée par Jean-Marc Fournier dans la foulée de l'affaire Bolduc, ou la remise à flot du régime de retraite lourdement déficitaire des membres de l'Assemblée nationale. Thierry Vandal a empoché sa très généreuse indemnité de départ après avoir démissionné de ses fonctions à la tête d'Hydro-Québec et les députés se sont même voté une légère augmentation de salaire tout récemment.

La hausse est minime, symbolique, mais ils auraient pu se garder une petite gêne alors que l'assaut contre le portefeuille du contribuable moyen semble loin d'être terminé...

Enfin, la cerise sur le sundae.... Le vire-capot Sébastien Proulx, ancien «pit bull» adéquiste, fait maintenant savoir qu'il pourrait renoncer à son indemnité de départ comme directeur à la planification stratégique au cabinet du premier ministre s'il est élu dans Jean-Talon. Oui, et...? Ce serait la moindre des choses!

Personnellement, je pense que les libéraux ont besoin d'une petite leçon d'humilité pour remettre leurs pendules à l'heure. Malheureusement, dans l'immédiat, ce ne sont que les électeurs des circonscriptions de Chauveau et de Jean-Talon, convoqués aux urnes le 8 juin prochain, qui pourront leur servir cette leçon en n'arrêtant pas leur choix sur Véronyque Tremblay ou sur Sébastien Proulx pour les représenter à l'Assemblée nationale. La question qui tue: le feront-ils?

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