Un malade du cancer a effectivement encore quelques rêves, dont celui que son entourage ne l'entoure pas avec ostentation, du moins jusqu'à ce qu'il l'enterre, où là il pourra s'en donner à coeur joie.
D'ici là, le malade en question sera heureux de ne pas être l'otage des sensibleries un brin dégoulinantes de son entourage, lesquelles ne représentent probablement que 3% d'empathie et 97% de mise en scène auto promotionnelle et culpabilisante à vocation électronico sociale. S'il apprécie néanmoins ces élans du coeur, il appréciera aussi une bonne maîtrise de la gluance.
Enfin, le malade en question aime autant son entourage que son entourage l'aime. Et le voir ainsi défait, ça l'affecte particulièrement. Aussi, même s'il est conscient que cela peut priver ledit entourage d'un certain rayonnement, il lui demandera, comme geste ultime de solidarité, de ne pas mettre trop de crémage sur le gâteau trop cuit de l'amour, les nausées du traitement étant déjà plus que suffisantes.
C'est moins chic à coller sur un mur Facebook, j'en conviens.