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Ça nous prend un gouvernement de l'économie

Le livre blanc promis par le PQ sera l'occasion d'utiliser des fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté. Notre économie est en panne, et Pauline Marois propose d'ajouter à l'incertitude économique en ajoutant de l'incertitude politique. Cette élection nous permet donc de faire le point et de nous demander si le PQ est en mesure de faire une contribution positive à la relance de l'économie et de l'emploi.
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L'enjeu véritable de cette élection pour le Parti Québécois est de plus en plus clair: obtenir une majorité pour déclencher un processus référendaire. Le livre blanc promis par le PQ sera l'occasion d'utiliser des fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté. Notre économie est en panne, et Pauline Marois propose d'ajouter de l'incertitude politique à l'incertitude économique.

Cette élection nous permet donc de faire le point et de nous demander si le PQ est en mesure de faire une contribution positive à la relance de l'économie et de l'emploi.

La réponse courte, c'est non. Voyons cela dans le détail.

Tout d'abord, clarifions une chose: personne n'a jamais réussi, au Québec ou ailleurs, à se doter d'une économie forte par le biais des investissements publics financés à même l'argent emprunté à nos enfants. En 2013, sous la gouverne du Parti Québécois, le Québec a perdu 37 600 emplois privés pour les remplacer par 47 600 emplois dans le domaine public. C'est ça le bilan duquel se félicite madame Marois. Certes, le gouvernement doit consacrer des sommes aux services publics et au maintien des infrastructures collectives. Mais le soutien financier aux entreprises, l'outil privilégié du PQ, est un cul-de-sac. Depuis 30 ans, le Québec y consacre en proportion deux fois plus de ressources que son voisin ontarien, mais l'écart de productivité ne cesse de se creuser.

Le gouvernement peut faire œuvre utile s'il comprend que c'est l'innovation et l'amélioration des pratiques dans le secteur privé qui sont la véritable source des gains dans le niveau de vie des Québécois. Son rôle est de s'assurer que celles et ceux qui prennent les risques d'affaires ne soient pas découragés par une bureaucratie trop lente, une fiscalité trop gourmande, ou tout simplement l'hostilité sourde envers tout entrepreneur ayant réussi. Son rôle est de veiller à ce que nos entreprises puissent compter sur des travailleurs bien formés, capables de transformer les nouvelles technologies en nouvelles sources de profit. Un bon climat d'investissement, l'adéquation des compétences de la main-d'œuvre aux véritables besoins des employeurs, l'encouragement à l'innovation et des infrastructures de qualité, voilà les véritables moteurs de l'économie.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Marois a brisé l'élan économique du Québec. Il n'est pas surprenant de voir que selon un sondage fait par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, seulement 5 % des entrepreneurs québécois estiment que la première ministre comprend la réalité de la gestion d'une entreprise. Tout a commencé avec le premier budget, avec ses promesses d'instaurer des impôts punitifs et rétroactifs sur les revenus des entrepreneurs et des investisseurs. Ensuite, le PQ a sabré dans le Plan québécois des infrastructures et dans l'espoir que le Québec puisse enfin combler son déficit d'entretien et compléter son réseau. La première ministre a fait preuve de manque de jugement en nommant une ministre anti-développement à la tête du ministère des Ressources naturelles. Résultat, le Plan Nord est devenu le plan mort! En moins de deux ans, le gouvernement péquiste a anéanti vingt ans d'efforts pour faire du Québec une terre accueillante pour l'investissement minier, pourtant à l'origine de milliers de nouveaux emplois très bien payés.

Pendant ce temps, le gouvernement a négligé la formation professionnelle, coupé dans les fonds de recherche en santé et perdu le contrôle des finances publiques, reniant sa promesse de revenir sans délai et sans cachettes au déficit zéro. Tout ce travail de démolition! En seulement 18 mois! Avec un gouvernement minoritaire! Et sans menace référendaire! Imaginez ce que ce serait avec les coudées franches et quatre ans devant soi!

Heureusement qu'il existe une alternative! Celle d'appuyer une équipe reconnue qui détient l'expérience pour redémarrer tous ces moteurs, les bonnes idées pour y parvenir, et dont c'est la priorité. Le 7 avril, les Québécois pourront se donner un gouvernement qui s'occupe des vraies affaires.

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