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Quand le sang coule sur les œuvres de Bardo

Aujourd'hui je ne suis pas seulement «Charlie», ou «Bardo». Je suis CONTRE LE TERRORISME. Je suis contre les barbares.
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Aujourd'hui la Tunisie, pays riche de ses 3000 ans d'histoire et fort de sa liberté fraîchement retrouvée, a été frappée en son cœur, à Tunis. Cette terre de rencontres et de civilisations, cette terre hospitalière et tolérante s'est transformée en champ de bataille où se sont affrontés liberté et obscurantisme. Pour ceux qui ne connaissent pas le musée du Bardo, il s'agit de l'un des plus importants musées du bassin méditerranéen et le second musée du continent africain après le musée égyptien du Caire. Il abrite une exceptionnelle collection de mosaïques romaines, plusieurs sculptures et autres pièces archéologiques d'une valeur inestimable.

Ce formidable berceau culturel retraçant l'histoire du pays sur plusieurs millénaires par le biais d'une large variété d'œuvres majeures est devenu le théâtre d'une attaque meurtrière. Les empreintes de ces civilisations successives immortalisées à travers ces magnifiques œuvres ont été salies par des mains lâches et sanguinaires.

Ce n'est pas le premier acte terroriste qu'aura connu la Tunisie depuis la révolution de 2011 qui a renversé le régime du dictateur Ben Ali. D'ailleurs, la Tunisie est loin d'être le seul pays visé par ces actes barbares. Cependant, cet événement est tristement singulier, car il a touché au même moment plusieurs nations. Plusieurs familles aux quatre coins de la terre sont en ce moment endeuillées et partagent la même peine face à cette horreur. Je pense à cette femme de ménage tuée qui s'est réveillée tôt ce matin pour aller travailler sans savoir qu'elle ne reverrait jamais sa famille. Je pense à ces croisiéristes heureux et insouciants désireux de visiter ce musée sans savoir qu'ils n'en sortiront jamais et à ce policier qui a accompli son devoir jusqu'au bout.

La solidarité est plus que jamais essentielle face à la douleur. Aujourd'hui je ne suis pas seulement «Charlie», ou «Bardo». Je suis CONTRE LE TERRORISME. Je suis contre les barbares. Je suis contre ces assassins. Je suis aussi contre le journal Libération qui a choisi ce titre pour illustrer ce drame «C'est fini la Tunisie...» Non ! La Tunisie n'est pas finie et aucune démocratie, ancienne ou naissante, n'est finie. Nos démocraties vaincront ces barbares. Arrêtons les discours et passons à l'acte !

MAJ : A l'heure où je vous parle, Libérationa changé son titre. Une victoire pour les lecteurs indignés.

Ce billet a été aussi publié le blog de Sana Bouagila Abdelkéfi

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