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Depuis que je passe à l'action, je n'ai jamais été aussi heureuse

Imaginez-vous un tas de choses, pensez à mille projets, avez envie de vous lancer partout, mais... vous ne passez jamais à l'action?
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Depuis que je passe à l'action, je n'ai jamais été aussi heureuse.
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Depuis que je passe à l'action, je n'ai jamais été aussi heureuse.

Je suis sûre que vous êtes comme moi (on est tous taillés dans le même arbre, n'est-ce pas?)! Vous imaginez un tas de choses, vous pensez à mille projets, vous avez envie de vous lancer partout, mais vous ne passez jamais à l'action.

Et il y a toujours une bonne raison pour que ça traîne. Jusqu'au moment où l'envie et l'occasion passent et là... C'est perdu pour toujours (enfin, pour cette idée-là). Combien de projets avortés par procrastination, hein?

On parle de procrastiner, mais je ne suis pas d'accord. Personnellement, ce n'est jamais la flemme qui me retient. Je dis que c'est la flemme, j'agis comme si c'était la flemme, je me fais croire que c'est la flemme, mais non. Elle a bon dos, la paresse. C'est bien plus simple de penser que c'est elle, que je suis une procrastineuse, pour ensuite me flageller sans réfléchir au vrai «pourquoi» de ma léthargie.

Qu'est-ce qui me paralyse?

Un tas de choses. Je passe déjà beaucoup de temps à me comparer, à chercher de l'inspiration et de l'information. Ça doit représenter 80% du temps que je passe sur mes envies. Ensuite, il y a cette idée que mon projet n'est jamais assez réfléchi. Je ne sais pas où je vais. Partant de là, je pense que ça va foirer (notez qu'en pensant ça, je m'autosabote). Mais quand mon projet est hyper réfléchi et doté de contours solides, je me sens enfermée et là, ça foire pour de vrai! Et puis, il y a toutes les peurs sous-jacentes, tous les souvenirs, tout ce qui a fait de moi ce que je suis et qui interfère avec mes rêves et ce que je veux devenir.

Je passe déjà beaucoup de temps à me comparer, à chercher de l'inspiration et de l'information. Ça doit représenter 80% du temps que je passe sur mes envies.

Pourtant, parfois, je me lance.

Jusque là, j'étais persuadée que pour que je tienne quelque chose dans le temps, il me fallait un «professeur». Quelqu'un qui est là pour me taper sur les doigts en cas de manquement, qui me donne des «devoirs» pour la suite et qui vérifie. J'étais sûre de ne pas être capable, toute seule, de me tenir à une envie ou à une résolution. De faire quelque chose.

Ce blogue, je l'ai créé il y a plus de deux ans, et je l'alimente régulièrement depuis. Je me suis rendu compte du symbole qu'il est pour moi: la concrétisation d'un projet que j'ai amorcé, qui n'appartient qu'à moi, que je suis la seule à gérer, et que je continue de tenir à travers le temps malgré mes baisses de moral. Je tiens bon. C'est mon bébé, il n'est pas là pour rien. Il représente mon envie, ma motivation, ma capacité à créer et entretenir. Si je suis capable de faire ça, je suis capable de faire le reste.

Tiens, mais qui s'est acharné à instaurer une alimentation bio et consciente à la maison? Qui a inventé et installé des systèmes pour un mode de vie plus respectueux? Qui a tout changé dans sa vie pour se rapprocher de ses envies et de ses valeurs sans s'appuyer sur personne et parfois en ayant tout le monde à dos? Mais c'est moi! Et qui continue de faire ça depuis des mois voire des années à présent? C'est toujours moi!

Semer les graines de sa confiance

Voilà ce que j'ai réalisé. J'ai fait tout ça toute seule, avec pour seul moteur ma certitude que c'est ce qu'il fallait faire. J'étais obligée de passer à l'action. Ma conviction de bien faire était plus forte que tout. Et vous savez ce qu'il y a de plus beau là-dedans? C'est qu'au bout de deux ans, je commence enfin à voir germer les graines que j'ai semées, par mes actions, dans les esprits qui m'entourent.

En ce moment, je suis en plein questionnement à propos d'un nouveau projet. Ça fait des mois en réalité. J'avance plus vite ces dernières semaines, il y a eu pas mal de révélations, mais les choses restent encore floues.

Je ressens une seconde bouffée, plus forte encore que la première. Elle m'intime de faire des choses, de me lancer, de me mettre à disposition, et petit à petit, j'arrive à me donner cette impulsion. Je me surprends à faire des choses au quotidien, là où il y a un mois, mon mental me disait: «Ça doit être super de faire ça, mais il n'y a qu'une catégorie de personne qui le peut vraiment. Je n'en fais définitivement pas partie!» Et maintenant, je les fais. C'est le truc le plus naturel du monde. Je commence à faire partie de ces gens qui disent: «J'en ai besoin pour mon hygiène de vie, ça change ma vie». Comment suis-je passée de l'un à l'autre?

J'ai arrêté de seulement être dans ma tête.

J'ai arrêté de seulement être dans ma tête. Je suis passée au monde réel et à la mise en pratique. J'ai choisi des moments dans la journée où j'étais seule. Comme ça, si je ne l'ai dit à personne, personne ne me surprendra. Ça peut rester mon secret jusqu'à ce que je me sente assez à l'aise. Et si je l'ai dit, mais que je me sens quand même ridicule, je pourrais essayer sans que personne ne me voie ou m'entende.

Au début, il s'agit de balbutiements. On teste, on a honte, ça ne rend pas comme ça devrait. On arrête. Ça a duré cinq minutes, mais ce n'est pas grave. C'est une amorce. Si cette envie/idée me tente vraiment, j'y reviendrais. Pas forcément demain, mais j'y reviendrais. Ça va décanter. L'engrenage est lancé!

Il suffit de s'en faire la promesse à soi-même, et comme par magie, on le fera.

Ensuite, je pose une intention. J'écris dans mon carnet, ou je me dis dans ma tête: «Je veux et je vais faire ça». C'est tout simple. Il suffit de s'en faire la promesse à soi-même, et comme par magie, on le fera. J'ai enfin intégré le pouvoir de la pensée, de poser une intention, de dire des phrases à voix haute. Ça fonctionne vraiment. J'y croyais avant, mais je ne l'avais jamais fait.

C'est le plus dur, je crois, quand on n'a pas l'habitude, de dire ce genre de phrase à voix haute. On trouve l'idée trop simplette, un peu ridicule, on est persuadé que ça ne fonctionnera pas vraiment, qu'on ne va pas se berner soi-même. Sérieusement, vous parlez d'une thérapie! Les choses les plus simples sont les meilleures.

Une fois que je passe à l'action, il faut que j'énumère les effets positifs après la «séance» pour ne pas être tentée d'arrêter à cause de l'inconfort ou de la douleur (physique, mentale, émotionnelle). Poser une seconde fois l'intention. «Demain, je recommence.» Et ainsi de suite.

Passer à l'action. En fait, ce n'est pas si difficile!

Ce billet est également publié sur le blog Rozie & Colibri.

Le nom de l'auteure a été modifié à sa demande.

Ce blogue a d'abord été publié sur le HuffPost France.

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