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Guide de survie aux partys pour les introverties

Tel un chevreuil sur une autoroute à la vue d’une voiture, je fige carrément lors d’interactions sociales avec la plupart des gens.
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Je cherche quoi dire, ça ne vient pas, je sens le malaise et j’ai légèrement envie de me désintégrer.
Michael Avina via Getty Images
Je cherche quoi dire, ça ne vient pas, je sens le malaise et j’ai légèrement envie de me désintégrer.

En tant qu'introvertie, j'ai déjà de la difficulté avec le côté social. Pour les événements, comme les partys, c'est encore pire. En général, je refuse du mieux que je peux les invitations. Je suis une pro des excuses pour ce genre de choses. Mais bon, parfois, je n'ai pas le choix. D'autre fois, avec les gens que j'aime, j'en ai même envie! (bon OK, souvent cette envie passe assez rapidement un coup rendue, mais j'en ai eu envie à un moment).

Il reste que, sur place, je suis très rarement à l'aise, surtout quand il y a beaucoup de monde. Je me tiens généralement en périphérie, observant les gens. Je me rappelle d'ailleurs m'être demandé à plusieurs reprises comment ils faisaient pour avoir du fun de même alors que pour moi ce n'est pas si évident. Tel un chevreuil sur une autoroute à la vue d'une voiture, je fige carrément lors d'interactions sociales avec la plupart des gens. Je cherche quoi dire, ça ne vient pas, je sens le malaise et j'ai légèrement envie de me désintégrer.

Je me réfugie donc près des rares personnes avec qui je suis vraiment à l'aise. Je deviens un véritable pot de colle envers ceux dont c'est le cas. Je les appelle mes bouées sociales. Je les suis quasiment aux toilettes pour ne pas affronter les gens toute seule. Une bonne façon de savoir avec qui je suis à l'aise est de vérifier avec qui je maintiens une distance de moins de 2 pieds le plus souvent possible, même si je ne leur parle pas.

Si je dois rester seule, ou si je me dis que je dois décoller un peu de ma bouée sociale parce que ça s'en vient un brin trop malaisant, j'ai développé des petites manies pour ne pas trop faire paraitre mon malaise.

Pendant que je mange, j'ai l'air normale et le temps passe.

Premièrement, s'il y a une place avec de la bouffe, il y a de fortes chances de me retrouver près de là. Je demeure près de la table avec les vivres, tel un vautour qui n'aurait pas mangé depuis des mois. Je n'ai pas faim? Ce n'est pas grave, je m'enligne des chips et des peanuts comme si j'étais sous-alimentée. Pendant que je mange, j'ai l'air normale et le temps passe. Bref, je mange mon anxiété sociale.

Sinon, je suis toujours celle qui demande si l'hôte a besoin d'aide. Si la réponse est non, vous ne pouvez même pas imaginer comment ça crée de la déception chez moi. J'aime ça quand les gens me donnent une mission, une tâche, n'importe quoi pour m'occuper les mains et l'esprit. Parce que couper du pain, mettre la table ou même trier des bonbons par couleur, ça me met en action. Le temps passe, j'ai l'air de quelqu'un d'impliqué et de normal.

Enfin, si le lieu de l'événement abrite des animaux, vous pouvez être certains de me trouver pas loin d'eux, voire même assise par terre à flatter le chat ou jouer avec le chien. Ça me tient occupée et ça m'évite quelques interactions sociales du genre quoi de neuf, pas grand-chose, et toi, pas grand-chose non plus. Malaisant et épuisant pour moi.

Malgré toutes ces belles stratégies pour survivre dans un party sans trop capoter, ça reste toujours que ce n'est pas évident pour moi.

Malgré toutes ces belles stratégies pour survivre dans un party sans trop capoter, ça reste toujours que ce n'est pas évident pour moi. Souvent, s'il est encore trop tôt pour me sauver sans que ce soit bizarre ou blessant, je vais disparaitre aux toilettes ou à l'extérieur pour m'isoler quelques instants, question de recharger légèrement et calmer mes esprits par un peu de silence et de solitude.

Principalement pour me redonner assez d'énergie pour survivre jusqu'à ce que je décide finalement de m'assumer et de rentrer chez moi.

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