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Élections fédérales et défense des intérêts du Québec

Les élections fédérales de lundi prochain ramènent une question classique qui déchire le vote au Québec.
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Les élections fédérales qui auront lieu dans une semaine ramènent une question classique qui déchire le vote au Québec. Pour qui doit-on voter aux prochaines élections dans une perspective d'émancipation du Québec?

L'opposition à Harper est sans équivoque, mais y a-t-il un intérêt à voter NPD du point du point de vue des intérêts du Québec, au-delà de chasser Harper? Le développement d'alliances avec les mouvements progressistes au Canada nous apparaît essentiel pour qui veut lutter pour l'émancipation du Québec.

Loin de moi l'idée de débattre de la question du voile, une histoire d'horreur qui pourrait se résoudre dans une approche d'accommodement à laquelle la société québécoise souscrit. Loin de moi également l'idée de croire que le NDP constitue une avancée dans une marche pour l'indépendance du Québec. Malgré une trajectoire sympathique aux aspirations du Québec, le NPD demeure un parti centraliste canadien qui s'opposera à tout mouvement sécessionniste du Québec. D'ailleurs, il est connu qu'un courant présent au Québec souhaiterait lancer une branche québécoise qui aurait pour effet de se mettre au travers du développement d'une gauche indépendantiste au Québec.

On ne peut souhaiter le pire pour avoir le mieux

Les conditions dans lesquelles une lutte se développe sont importantes. Chasser Harper s'impose dans cette perspective. On ne peut souhaiter le pire, pour avoir le mieux! La gauche politique québécoise doit combattre toute vision qui amène à croire que le Québec peut accéder à la souveraineté à force de gouvernements fédéralistes réactionnaires.

Autrement dit, certains croient l'élection de gouvernements réactionnaires anti-Québec accélérerait l'accession à l'indépendance! Quelle acrobatie de l'esprit!

D'ailleurs, l'idée que le gouvernement conservateur accélérerait l'accession à l'indépendance est infirmée par les faits des dernières périodes de gouvernance politique canadienne. On ne peut déléguer au scénario du pire le combat pour l'émancipation du Québec. Quelle que soit la situation politique canadienne, il appartient au mouvement national québécois et à ses organisations de réunir les conditions de la rupture et de l'émancipation.

2011: une vague orange qui s'ancre au Québec

Par contre, s'il est un courant politique qui pourrait offrir de meilleures chances pour qu'un mouvement social indépendantiste d'envergure marque des points, c'est bien la social-démocratie canadienne, surtout si elle regroupe des députés du Québec. Si un mouvement national québécois, avec un appui populaire massif, s'engageait dans un processus de rupture avec le Canada, un NDP au pouvoir à Ottawa serait probablement le parti le plus déchiré des courants politiques canadiens.

Certainement que plusieurs députés québécois du NPD se rallieraient à la ligne centralisatrice canadienne, mais on doit constater que c'est au sein de ce parti que se retrouve celles et ceux qui, comme Alexandre Boulerice, pourraient jouer un rôle majeur en appui au mouvement souverainiste du Québec. Nous n'avons rien à attendre des conservateurs ou des libéraux sur ce plan.

Le NDP n'a jamais été une option au Québec, jusqu'à il y a moins de dix ans. N'étant qu'une variante du fédéralisme canadien, le NPD est devenu soudainement une option après les scandales des libéraux, de sa politique anti-Québec et des limites de l'option du Bloc québécois, dans un contexte de reconduction de gouvernements conservateurs.

Chasser Harper, dans les intérêts du Québec

Chasser Harper est une façon pour la population du Canada et du Québec de marquer des points. L'avance du NPD au Québec démontre à nouveau la volonté de la population du Québec d'en découdre avec les politiques conservatrices, sans devoir voter libéral.

Une alliance entre les forces progressistes du Québec et du Canada est encore la meilleure option pour qui veut développer un mouvement national québécois porteur d'un projet émancipateur. L'isolement que propose le Bloc québécois sur la scène fédérale et le jeu politique auquel il est amené à souscrire en écho aux campagnes des conservateurs le rend peu crédible comme option pour le prochain scrutin au fédéral.

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