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Coreene Callahan: dans l'antre de Smaug!

Ce n'est pas tant l'aspect fantastique de la créature, vénérée en Orient, crainte en Occident, que sa nature ambiguë, qui valse constamment entre le bien et le mal, qui fascine Coreene Callahan.
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Et si Smaug et ses semblables étaient toujours parmi nous? Impossible, direz-vous! Un immense cracheur de feu dans le ciel, ça se remarquerait. Oui, si c'est un dragon traditionnel, comme ceux des emballages des mets chinois de mon enfance. Mais si ce dragon, pour une question de survie, s'était modifié génétiquement, adoptant une nouvelle forme moins voyante? Et s'il se cachait parmi nous? Voilà une idée séduisante qu'exploite la populaire série romanesque Dragonfury. À l'occasion de la parution du nouveau tome sur le marché anglophone, Coreene Callahan nous parle de sa passion pour les dragons.

« Je suis fasciné par les dragons depuis l'adolescence. Je devais à l'époque résumer un livre pour l'école. J'avais choisi un bouquin qui parlait du Moyen-âge. Au centre du livre, il y avait la superbe illustration d'un dragon. J'en suis littéralement devenue amoureuse» explique-t-elle. Un amour qu'elle transposera par la suite dans ses écrits.

Mais ce n'est pas tant l'aspect fantastique de la créature, vénérée en Orient, crainte en Occident, que sa nature ambiguë, qui valse constamment entre le bien et le mal, qui fascine la Montréalaise d'adoption. «Il y a quelque chose de magnifique chez lui. Oui, il peut être très violent, mais il peut aussi protéger l'être humain» renchérit-elle, proposant au passage une interprétation originale de la nature de Smaug, la terreur des nains, dans le Hobbit de Tolkien. «Smaug n'est pas que mauvais, il a aussi de la bonté en lui. En agissant comme il l'a fait avec les nains, il les a protégés de la folie destructrice de l'or et de l'Arkenstone.» Et à la façon dont Thorin «écu de chêne» a réagi lorsqu'il a pris possession de trésor du dragon, il faut reconnaître qu'elle a raison. «C'est cette ambiguïté qui m'intéresse.»

Dragonfury raconte la difficile cohabitation entre les dragons - qui pour sauver leur race de l'extermination se sont métamorphosés en humains - et ces derniers, qui ignorent leur présence. Malheureusement, les promesses de lendemains qui émanent d'un groupe de dragons extrémistes, moins conciliants envers les hommes - qu'ils considèrent responsables de tous les maux de la planète - en séduisent plus d'un. « Pour l'instant les dragons ne veulent pas se faire connaître des humains, mais ça ne veut pas dire qu'ils auront toujours la même attitude. »

Cette cohabitation presque impossible entre deux races n'est pas nouvelle. Elle est au centre de la série Grimm, des aventures de Blade, le fameux personnage de Marvel, moitié vampire moitié humain, et des non moins célèbres X-Men. Et tout comme l'ont fait ces personnages, Collahan inscrit, aussi, son univers dans notre réalité. « Si je veux que le lecteur croie en mon histoire, qu'il s'y identifie, il doit avoir des repères. En situant mon histoire dans une ville moderne, je lui donne ces repères. Oui, il y a des éléments surnaturels, mais comme ils se déroulent dans un monde connu, ils sont plus faciles à accepter.»

Ce monde, c'est l'actuelle Seattle. Un choix surprenant puisque même si la ville des Seahawks est la 15e plus populeuse des États-Unis, les monstrueuses mégalopoles de New York ou de Los Angeles sont des endroits plus propices pour se fondre dans l'anonymat, condition sine qua non pour la survie des dragons. «Quand j'ai commencé à travailler sur le récit, je voulais que ça se passe en Colombie-Britannique. Mais je savais que je séduirais plus de lecteurs américains si mon intrigue se déroulait aux États-Unis. Les Américains ne connaissent pas beaucoup le Canada, s'esclaffe l'auteur. J'ai pensé à beaucoup de villes, mais je voulais un endroit qui avait des paysages semblables à ceux de la Colombie-Britannique. L'état de Washington et la Colombie-Britannique se ressemblent assez. Il y a des montagnes avec de la neige sur les sommets, de belles forêts puissantes, des cours d'eau imposants et une géographie exceptionnelle qui offre des décors fabuleux pour les péripéties de l'histoire.»

Et des péripéties, l'écrivain en a plein sa besace, assez du moins pour offrir beaucoup plus de tomes à sa saga qu'elle en prévoyait à l'origine. « Au départ, la série devait compter 10 livres. Devant son succès, j'ai l'impression qu'il va y avoir plus de tomes. » D'autant plus qu'au fil des romans, Callahan a exploré de nouveaux lieux où se cachent les dragons : l'Argentine, l'Écosse et plusieurs autres pays européens.

À vous maintenant de les découvrir et de voir si les frères de Smaug sont du même acabit que ce terrible dragon vaincu par un simple cambrioleur hobbit, quelques nains obstinés et un homme un peu chanceux.

La saga Dragonfury compte 5 volumes en anglais publiés chez Montlake Romance

En francais Furie de flamme, le premier tome de la saga, est disponible chez Milady

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