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Qu'ai-je découvert de Justin Trudeau au cours des derniers mois? D'abord qu'il ne doit rien à personne. Ni à son entourage, au parti, ou à la communauté d'affaires. C'est un homme qui apprend et grandit dans l'adversité et qui ne se prend pas trop au sérieux. Il s'entoure de gens qui ne pensent pas toujours comme lui et qui ne sont pas complaisants à son égard. Il aime les défis et est déterminé à rester lui-même. Il a une capacité remarquable de rassembler les gens.
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CP

Ce texte a été initialement publié dans les pages Débats de La Presse.

Winnipeg, début janvier. C'était jour de débat entre les candidats à la chefferie du Parti libéral du Canada. Nous étions avec Justin le matin du débat pour revoir avec lui ses notes et discuter de la stratégie. Détendu et souriant, il a sorti de son sac une lettre qu'une personne âgée lui avait remise la veille lors d'un événement auquel il avait participé. La lettre datait de 1968. Il s'agissait d'une réponse que son père avait adressée à un militant libéral de longue date qui lui avait écrit pour lui faire part de ses préoccupations quant à l'avenir du pays. Dans la lettre, Trudeau évoquait l'importance du service public. Elle avait été écrite à la main.

Pourquoi raconter cette anecdote? Certes pas pour tomber dans la nostalgie d'une époque lointaine et différente, mais pour illustrer à quel point l'engagement de Justin Trudeau est ancré dans une conception noble de la politique.

À tort, on parle peu de nos jours du rapport qu'ont les élus avec leurs commettants et du rôle de représentant. Cette relation de confiance est pourtant l'un des fondements de notre démocratie. Il faut voir Justin aller à la rencontre des gens dans les rues de son comté de Papineau. Au-delà de l'aisance et du plaisir qu'il a à discuter avec eux, il porte en lui un idéalisme d'une grande authenticité.

Justin et moi partageons la même profession: celle d'enseignant. L'un de nos sujets de prédilection est l'héritage politique de Wilfrid Laurier. On se souvient surtout de Laurier comme d'un premier ministre qui a uni notre pays. Il est aisé un siècle plus tard d'oublier qu'il a été l'objet d'attaques fratricides et mesquines de la part de ses adversaires au Québec. Il était fier de son héritage, de sa culture et de sa religion, mais il ne pouvait pas adhérer à ceux qui, au sein de sa communauté, utilisaient ces éléments pour ériger des murs. La recherche de compromis et la nécessité de travailler avec des gens qui provenaient de différentes origines et qui ne partageaient pas les mêmes idées étaient à la base de son libéralisme.

Qu'ai-je découvert de Justin Trudeau au cours des derniers mois? D'abord qu'il ne doit rien à personne. Ni à son entourage, au parti, ou à la communauté d'affaires. Il a de l'ambition et de l'audace - et il veut changer le ton de la politique. Il incarne le renouveau et la nouvelle génération.

C'est un homme qui apprend et grandit dans l'adversité et qui ne se prend pas trop au sérieux. Il s'entoure de gens qui ne pensent pas toujours comme lui et qui ne sont pas complaisants à son égard. Il aime les défis et est déterminé à rester lui-même. Il a une capacité remarquable de rassembler les gens.

C'est un père de famille qui veut léguer un meilleur pays à ses enfants. Et un Québécois au service de son pays, le Canada.

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