Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les 9 collègues les plus pénibles (et comment les endurer)

Ce n'est pas parce que certains collègues vous donnent envie d'appuyer sur les touches CTRL+Z après votre dernière conversation avec eux, que vous pouvez les éviter. Ils ne sont pas près de disparaître. Heureusement pour vous, j'ai passé à la loupe neuf des types de collègues les plus difficiles, impolis, inconvenants, narcissiques et ignorants finis qui font de votre travail l'épreuve ultime pour tester votre sang-froid.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Étant d'un naturel extraverti, je me considère comme une personne avec qui il est facile de s'entendre. Je m'adapte à toutes les situations, même lorsque qu'il a fallu me coltiner les excentriques sur lesquels je suis tombé au cours de ma carrière. Peu importe où vous travaillez, dans quelle branche, ou la taille de votre entreprise, je peux vous assurer que vous vous retrouverez un jour en train de regarder un collègue en vous demandant: "Mais tu viens de quelle planète, toi? Et comment as-tu réussi à atterrir ici?".

Après tout, la série The Office doit tout son succès à ces collègues agaçants. C'est à cause d'eux qu'on épingle sur nos murs de bureaux des reproductions des comic-strips de L'Univers impitoyable et de Dilbert. Et pendant que vous êtes en train d'approuver de la tête, je parie que l'un de ces personnages détestables vient tout juste de se poser dans votre bureau pour vous rabattre les oreilles du dernier drame survenu dans son couple ou commenter la distribution de Cinquante nuances de Grey.

Mais ce n'est pas parce que certains collègues vous donnent envie d'appuyer sur les touches CTRL+Z après votre dernière conversation avec eux, que vous pouvez les éviter. Ils ne sont pas près de disparaître. Et si vous quittez votre emploi en espérant trouver des collègues normaux à votre prochain emploi, attendez-vous à être déçus.

Pour la rédaction de mon nouveau livre, Reply All... And Other Ways to Tank Your Career, j'ai interrogé des chefs d'entreprises et des entrepreneurs dans de nombreux domaines professionnels, au sujet des personnages et situations étranges auxquels ils avaient eu affaire pendant leur ascension jusqu'à leurs postes à responsabilité. Or, il est apparu que la capacité à s'entendre avec ses collègues était l'une des clés essentielles au succès.

C'est pourquoi il est essentiel d'apprendre à s'entendre avec tout le monde. Ce talent demande du temps, de l'expérience, de la patience et un certain sens de l'humour. Vous devrez entraîner votre corps comme un coureur d'athlétisme pour gérer les excentriques avec lesquels vous devrez travailler, voyager, manger, ou attendre à l'entrée de l'immeuble.

Heureusement pour vous, j'ai passé à la loupe neuf des types de collègues les plus difficiles, impolis, inconvenants, narcissiques et ignorants finis qui font de votre travail l'épreuve ultime pour tester votre sang-froid.

Le collègue pénible numéro 1 : M./ Mme Je-sais-tout

J'ai compris, vous avez fréquenté une très bonne école... Et vous y êtes resté plus longtemps que n'importe qui... Et vous avez tout vu, tout fait, et vous savez ce qui convient le mieux.

Les M. ou Mme Je-sais-tout sont prêts à tout pour vous dire qu'ils ont/avaient/auront raison sur n'importe quel sujet. Si vous êtes allé faire de l'escalade pendant le week-end, ils ont fait l'ascension du Mont Kilimanjaro. Si vous avez obtenu des billets pour la finale, ils ont un jour eu l'occasion d'être assis derrière la ligne de touche, voire de conseiller l'entraîneur. Et cette excellente présentation que vous avez faite? Ils auraient pu (et l'ont déjà fait d'ailleurs) faire mieux. Beaucoup mieux.

Comment gérer M./ Mme Je-sais-tout? Préparez vos preuves. Si vous devez travailler ensemble sur un projet, préparez en amont votre part, qu'elle soit inattaquable, infaillible, et assurez-vous d'avoir des documents pour soutenir vos idées. Enfin, si vous savez que vous avez raison, et que tous les autres le savent aussi, hochez la tête et souriez à leurs affirmations farfelues.

Le collègue pénible numéro 2 : l'envahisseur d'espace.

Ce collègue pénible n'a qu'un but : envahir votre espace personnel à tout prix. Il préfère souvent la vieille tactique du "Je passais par là". Vous êtes en plein travail, et soudain, comme un orage dans un calme après-midi d'été, ils font irruption dans votre espace et commencent à bavarder... de tout et n'importe quoi. S'ils ne s'affalent pas dans le siège à côté du vôtre, ils se calent précisément dans la seule étroite ouverture de votre box, bloquant votre vue sur le monde, autrement dit, la liberté!

Comment gérer l'Envahisseur d'espace? Comme un entraîneur de Ligue 1, pensez tactique -la meilleure défense est une bonne attaque. Si vous entendez approcher l'envahisseur d'espace, rendez votre zone inhospitalière. Placez votre sac, votre mallette, votre manteau ou votre pile de papiers sur la chaise supplémentaire ou sur le coin vide de votre bureau: ainsi, il ne pourra pas stationner là durant des heures.

Le collègue pénible numéro 3 : le tyran du bureau

Ce n'est pas comme dans le film Karaté Kid, lorsque le méchant Johnny et sa bande coincent le héros près des lavabos. Le Tyran du bureau n'est pas le genre de brutes auxquelles vous avez eu affaire à l'école, qui vous intimidaient physiquement et prenaient plaisir à vous humilier publiquement.

En entreprise, le Tyran a une certaine forme d'autorité et l'utilise comme une arme. Le tyran est le pire collègue que vous puissiez rencontrer parce qu'il est souvent difficile de l'éviter et qu'il peut être un élément clé dans la façon dont vous êtes perçu par votre hiérarchie. Pire encore, le tyran peut aussi être votre chef.

Comment gérer le tyran du bureau? Cela ne fait jamais de mal de rendre monnaie de sa pièce au tyran. Ne montrez pas comme vous pouvez être sensible à ses coups bas, ne vous engagez pas dans une discussion inutile. Soit vous avez recours à votre présence d'esprit et vous lui renvoyez la pareille avec une remarque pertinente, soit vous passez à autre chose en ne vous laissant pas atteindre. Cela l'ennuiera que vous ne vous laissiez pas faire et il s'attaquera alors à une proie plus facile.

Le collègue pénible numéro : la piplette

La piplette sait tout sur tout le monde et a pour mission de partager cette mine avec quiconque l'écoutera. Vous ne l'aurez peut-être pas demandé, mais vous en apprendrez plus que vous ne l'auriez voulu sur les intrigues qui agitent l'entreprise.

Tout comme pour le tyran, il y a bien des types de piplette. Ce n'est pas toujours le joyeux extraverti qui voudrait tout connaître des affaires de tous. En réalité, la piplette est un caméléon qui s'adapte à toutes les situations, et comme un serpent sournois, elle attend toujours que quelqu'un tombe dans ses filets.

Ainsi, avec la piplette, ce qui ressemble à une simple pause café peut rapidement se transformer en séance bitcherie: "Les dix personnes les plus intéressantes du bureau".

Comment gérer la piplette? La meilleure façon d'éviter de se faire coincer dans la toile de la piplette, c'est de l'éviter complètement. Si vous vous trouvez avec plusieurs collègues et que vous sentez qu'une vague de rumeurs s'apprête à déferler, prétextez un "important coup de téléphone".

Le collègue pénible numéro 5 : Le stentor

La semaine dernière, Pierre et Marianne se sont séparés. Marianne a supplié Pierre de ne pas la quitter, mais Pierre, qui vient de Lévis mais qui a fait ses études à Sherbrooke et qui travaille depuis comme conseiller publicitaire, a décidé de passer à autre chose. Hé oui.

Je suis au courant de tout ça uniquement parce que Marianne a parlé avec Pierre et pleuré chaque jour -au téléphone, depuis le bureau- ces deux derniers mois.

Je comprends que vous puissiez avoir ce type de conversations personnelles au téléphone durant les heures de travail, mais rappelez-vous qu'on peut entendre vos reniflements dans tout l'open space; et a fortiori l'engueulade mémorable qu'ont eue Pierre et Marianne au téléphone mardi dernier.

Comment gérer le stentor? Le stentor doit être géré de manière frontale. Prenez-le/la à part et expliquez-lui qu'il/elle parle bien trop fort et que ça devient gênant. Si cette intervention vous oblige à être l'épaule sur laquelle il/elle viendra pleurer, serrez les dents pour le bien-être de vos autres collègues. Sans compter qu'il faut bien que quelqu'un se dévoue pour informer Marianne du fait que Pierre fréquente Sandra du service marketing depuis trois semaines.

Le collègue pénible numéro 6 : le beau gars

Le beau gosse entre dans une pièce comme dans un film, au ralenti, avec le vent qui lui souffle dans les cheveux tandis que des paparazzis le mitraillent et que les femmes défaillent, leurs genoux se dérobant sous elles.

La réalité des faits: le beau gars n'est pas forcément la personne sublime que vous imaginez. Le beau gars pense qu'il pourrait rivaliser avec Brad Pitt, mais la réalité est souvent bien différente. Le comportement malavisé du beau gosse, ses blagues de mauvais goût, dignes d'un ado de 14 ans, provoquent bien des frictions (et pas du genre agréables). Il y a un petit truc que j'appelle "harcèlement sexuel" auquel le Beau Gosse ne semble pas croire: "Allez, quoi! Je blaguais, voilà tout! Où est passé ton sens de l'humour?" l'entendrez- vous ainsi répondre quand vous lui expliquerez que demander à la stagiaire en minijupe de ramasser les papiers sur le sol n'est pas exactement réglo.

Comment gérer le beau gosse? En réalité, le beau gosse n'est qu'une grosse boule de fausse assurance, entourée d'une fine couche de bravade. Vous ne devriez jamais encourager son comportement en riant avec lui. Assénez un petit coup rapide et spirituel à son ego et il devrait s'écrouler comme la pile de magazines Playboy dans son placard.

Le collègue pénible numéro 7 : le meilleur ami

Vous êtes si cool, si charmant et si naturellement génial qu'une personne du bureau a décidé que vous seriez son nouveau meilleur ami, son ami de toujours, son amigo, un membre de la meute. Vous en avez de la chance!

Le meilleur ami va se coller à vous comme une gamine de 12 ans à son poster One Direction en taille réelle. Cette personne va vous suivre à la photocopieuse, vous demander si vous voulez du café, vous envoyer des photos ou des articles rigolos qui "un" ne sont pas drôles et "deux" n'ont rien à voir avec le boulot; bien sûr, il va aussi vous inviter à déjeuner... chaque jour. Et n'envisagez même pas de prévoir quelque chose avec quelqu'un d'autre ! Votre nouveau meilleur copain vous a réservé pour les cinq prochaines années.

Comment gérer le meilleur ami? Il n'y a que deux façons de le faire: rejeter poliment ses avances et si cela commence à affecter votre travail, en parler à votre chef.

Le collègue pénible numéro 8 : le chialeux par courriel

En personne, le chialeux par courriel est plutôt doux et inoffensif, mais une fois qu'il est derrière le clavier, il devient l'esprit le plus influent, le plus puissant, le plus drôle et le plus créatif à honorer de sa présence l'Internet. Qu'il s'agisse de politique, de sport, ou de la raison pour laquelle il n'y a pas assez de sauces salade à la cafétéria, le chialeux perd de plus en plus ses manières à chaque point d'exclamation et émoticône. Il est le premier à se plaindre et le dernier à aider.

Comment gérer le collègue qui se plaint? Les obstineux sont des poules mouillées déguisées en imbéciles présomptueux. Si le courriel de plaintes vous est directement adressé, je suggère de vous adresser à l'employé en personne. Pas besoin de confrontation: demandez lui simplement pourquoi il se montre si grossier. Je peux vous assurer qu'il va rapidement se dégonfler.

Le collègue pénible numéro 9 : M./ Mme Vous-savez-qui-je-suis?

Qui n'apprécie pas de voir un riche gamin pourri gâté rentrer dans l'entreprise de Papa, après six ans d'université de rigueur pour son diplôme, passer devant le type qui est là depuis des décennies, et trouver un chouette poste de direction qui l'attendait? Vous en avez peut-être vu dans un reality show consacré aux célébrités, dans lequel les gens sont célèbres parce que leurs parents ont fait quelque chose de cool -ou parce que leurs grands-parents ont fondé une entreprise cinquante ans auparavant, dans laquelle ils ont atterri grâce à leurs gènes.

Dans votre carrière professionnelle, vous vous retrouverez forcément confronté à quelqu'un ayant une position confortable et des privilèges innombrables, simplement parce qu'il connaît quelqu'un de haut placé (ou qu'il fait partie de sa famille). Cette personne a en général l'impression qu'elle peut exercer une certaine autorité au bureau et n'a aucun remord à faire montre de son arrogance.

Comment gérer M. / Mme Vous-savez-qui-je-suis? La clé réside dans le fait de trouver un centre d'intérêt commun. Que vous partagiez véritablement sa passion pour les voitures ou pour les gadgets n'a aucune importance. Utilisez cet atout pour établir une connexion et le détendre un peu afin qu'il/elle devienne un peu plus tolérable (ou qu'au moins, il/elle vous laisse les coudées franches pour accomplir votre travail).

À VOIR AUSSI:

Retrouvez les articles du HuffPost Art de vivre sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.